Difficile quand on parle du monde de demain de faire l’impasse sur l'intelligence artificielle.
Je n’ai pas envie de vous parler d’emplois détruits ou de prise de pouvoir
par des intelligences supérieures même si Robopocalypse de Daniel H. Wilson m’a
donné quelques sueurs froides (j’étale ma culture comme la confiture) .
Il y aura peut-être des robots pas sympas voire très, très méchants mais certains sont nos copains.
Ce sont les cobots, ceux qui nous facilitent la vie (et piquent l'emploi des
caissières et des hôtesses d accueil ,diront les plus sceptiques). Une contraction
de « collaboratif » et « robotique ».
Cap Digital leur a consacré une matinée ce mercredi. Un jour de St
Valentin, cela ne s’invente pas. Le titre de l’événement : Futur.e.s #cobotique,
ces robots qui nous veulent du bien.
J’ai été séduite par deux d’entre eux même s’ils ne m’ont offert aucune
rose. Ils ont des jolis noms d’abord, ce qui ne gâche rien.
Keylo est développé par Wyca Robotics et intégré par Ublu. Un sympathique R2D2 en moins boudiné mais moins sexy
aussi qu'une hôtesse ( oups! j ai fait une remarque machiste)
Le principe est simple : vous rentrez dans une clinique par exemple,
Keylo repère votre présence et s’approche délicatement près de vous pour vous aider.
En façade, une série de boutons à sélectionner pour trouver une salle ou une
information
Dressé sur roues, Keylo se déplace grâce à un laser complété par
une caméra 3D et un odomètre. Il est même capable de scanner le relevé bancaire
du client puis de lui délivrer le cadenas du box. Les premiers se sont vendus plus de 20 000 euros. Keylo est d'ores et déjà utilisé dans des centres de self-stockage, des établissements de santé et des laboratoires en Suisse, en Espagne, en Allemagne et aux Etats-Unis. Vous le verrez d'ailleurs avec l'exemple suivant, le marché international est bien plus friand de que le nôtre de ces robots (le Français serait-il craintif?) La start-up prévoit la vente de 100 robots en 2018 et un millier d'ici 2021. Un peu classique, diront certains mais efficace.
J’ai davantage été séduite par Leka. Avec sa bouille toute ronde et
ses yeux rieurs, il m’a fait fondre. Il s’adresse à des enfants mais pas n’importe
lesquels. Les enfants « exceptionnels » comme dit son créateur Ladislas
de Toldi. Ceux qui souffrent d’autisme, de trisomie ou de
polyhandicap. L’autisme touche tout de même un enfant sur
100 dans le monde, même un sur 68 aux Etats-Unis.
Leka les accompagne. Il vient en soutien des éducateurs et des
parents. En suédois, Leka signifie « Jouer » et se
« Soigner ». Ce robot sphérique de 18 centimètres de diamètre se déplace
tout seul et propose "une stimulation multi-sensorielle " : couleurs, sons et vibrations. Comme l'explique Ladislas, ce robot facilite finalement le dialogue avec l'adulte, il peut même servir de sujet de conversation. L'accueil a également été plus favorable aux Etats-Unis, du moins plus simple. Des expérimentations sont en cours en France dans des établissements spécialisés. Une barrière est donc levée. Prochaine étape: l'industrialisation.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhU_i1qHvVAX1rc6nRTAAA_8pV4PEjno4BxVZUGIU3GzilaoitiTS3C-f3wfrx-1O4tTde285uongpU1xTxjgiHX7U53SWCelI9mTQ9gOWz3-kFQ_pY9kqQZZkF_06Z0jaqvtu2LjSUzJJs/s320/Cobot4.jpg)
Ce sont deux
exemples mais les applications sont multiples : être opéré à distance,
porter un exosquelette, avoir un compagnon robotique à ses côtés au travail…14 février, je vous le dis, il va falloir apprendre à les aimer, ces robots.