Je sais que je suis une très mauvaise mère pour ce blog que
j’affectionne. Cela fait plus d’un mois et demi que je ne suis pas venue y
faire un tour pour mettre en avant une initiative écologique ou pousser un « petit »
cri de colère. J’ai une bonne excuse : les colloques et les conférences
sur le sujet se multiplient. J’œuvre donc en coulisses à faire connaître ces
sujets, de Pollutec au SIMI en passant par Marseille et le Forum des Images à
Paris, je n’ai plus une minute à moi. La bonne nouvelle est que je rencontre toujours
des personnes formidables et engagées qui ,comme moi se disent qu’il vaudra
mieux partir en ayant apporté sa petite pierre que de se croiser les bras.
Pourtant de l’optimisme il en faut à revendre en ce moment.
Les émissions de gaz à effet battent un nouveau record, Donald Trump affirme
être tellement intelligent qu’il ne croit pas au dérèglement climatique et
certains gilets jaunes renvoient les « écolos » dans leur 22. Nous sommes
indéniablement dans une phase nouvelle. Nous ne transitons pas, nous mutons
assez violemment parce que nous avons atteint des limites.
Je ne me lancerai pas dans un commentaire de la PPE, la fameuse
programmation pluriannuelle de l’énergie que François de Rugy présente comme un
modèle historique de mutation. Il reste
encore beaucoup à faire. De la même manière, je creuse en ce moment la question
du reporting extra-financier réalisé par les investisseurs dans le cadre de la
loi et de l’article 173. Là encore ça bouge mais beaucoup ne savent pas encore
ce qu’ils doivent mettre derrière une stratégie bas carbone. C'est quoi un investissement à impact? Bref il faudrait
changer de braquet, prendre une fusée et on continue gaillardement en charrette. (ça c'est pour le clin d'oeil à la bagnole)
J’avoue que certains jours je préfèrerai rester sous la
couette à déguster du caramel beurre salé en attendant la fin du monde. Avec mon
chéri évidemment. Alors j’ai décidé d’être bisounours. Nous allons
peut-être dans le mur mais avec légèreté. Je chausse mes lunettes roses
pour vous inciter à lever le pied car plus on travaille plus on pollue. Ca vous en bouche un coin ?
Depuis plus de dix ans, des chercheurs issus de structures aussi diverses que le CEPR de
Washington ou le Boston College l’attestent : il existe une corrélation
forte entre le temps de travail et la dégradation de l’environnement. Plus nous travaillons, moins nous disposons de temps pour « faire » : nous consommons des
biens à forte empreinte écologique. Pour gagner du temps, on prend l’avion ou
on ingurgite des plats préparés. En 2017 par exemple Lewis King et Jeoren Van de Bergh qui étudient
différents scénarios de réduction du temps de travail ont conclu que la semaine de
4 jours constituait l’option la plus bénéfique à l’environnement.
Donc voilà travaillons
moins, nous nous porterons mieux et nous irons plus décontractés vers un monde
à 4 degrés. Promis, je m’y mets l’an prochain…
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