Ceux qui me
connaissent bien ne seront pas étonnés que je commence cet article en disant
que j'ai un côté touche-à-tout. Evidemment en tout bien tout honneur. 😉
Depuis que
j'ai quitté un "grand" média, je multiplie les rencontres avec les
acteurs de la transition écologique. Beaucoup de conférences où j'apprends sans
cesse. Et dans des domaines aussi variés que l'énergie, le bâtiment, les
transports ou encore la mode.
Depuis peu
de temps, j’ai une nouvelle casquette. J’ai retrouvé avec délice la radio et
rencontré l'équipe dynamique de PharmaRadio. J'ai repris les rênes d’une
émission qui facilite le quotidien des pharmaciens Gestion Pharma. Fiscalité,
gestion et management tout y passe.
Pour le
moment pas vraiment de sujets environnementaux mais cela ne saurait tarder car
une chronique sur le recyclage avec Cyclamed se profile à l’horizon.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifD8IDTLwc4WOSsc5i718eKbsWf0A3DKa9USZDLWDdI-lr7pjhQFHG18IYq9tRv71D5iyYgvCZBAQsDKKaJBQfwJD_0ViVDXarYGeoJtH4lNQ-auScBzE-TxW1uFhPZGJ5ZxlGRT-r4CVC/s320/Colloque5.png)
Au cœur des
débats, un sondage de l’institut CSA dévoilé en exclusivité sur les Français, l’environnement
et la santé. Il révèle bien la montée en puissance des interrogations sur ces
sujets.
La santé
fait en effet partie des préoccupations importantes des Français à 40% devant
le pouvoir d’achat 37% et l’environnement 33 %.
Les Français
se disent sensibles à l’impact de l’environnement sur leur santé .
7,4 sur 10
sont convaincus de cet impact ( s’il vous plait, présentez-moi les 0,4 de ce
sondage…j'aime beaucoup quand les instituts nous coupent en tranche 😀).
Selon eux, les
facteurs les plus impactants sont en premier lieu la pollution de l’air à 87%,
celle de l’eau à 67% puis celle des sols à 63%.
En revanche ils
sont seulement 31% à penser être correctement informés sur le sujet de la qualité
de l’air et pointent du doigt les industriels. 67% estiment que la
réglementation imposée à ces derniers n’est pas assez sévère
Il y a des « ennemis »
invisibles qui font peur aux Français : les perturbateurs endocriniens. Ils
sont 8 sur 10 à en avoir entendu parler.
2 de nos
concitoyens sur 10 n’ont donc rien dû lire ni entendre depuis quelques mois car
les perturbateurs endocriniens ont fait couler beaucoup d’encre.
Les 3 plus
connus sont les résidus de pesticides, le bisphénol et les parabènes.
Pas question
pour autant de rester prostrés. Ils sont 1 sur 2 à éviter l’usage de désherbage
et d’insecticide, 41% à privilégier les détergents naturels et 40% à éviter les
produits cosmétiques contenant des parabènes.
Pour Francelyne Marano, membre du Haut conseil de
santé publique, il y a 3 facteurs pour expliquer le développement de pathologies
et notamment de cancers. En premier lieu, les produits chimiques. On dénombre
pas moins de 100 000 produits chimiques d’usage courant.
Les ondes électromagnétiques sont aussi à mettre
en cause.
Enfin le concept d’exposome. ll a été introduit dans
le code de santé publique. Il s’agit de toutes les expositions que nous pouvons
subir de la naissance à la fin de la vie. C’est ainsi que l’on a pu constater
que la qualité du sperme avait diminué ces temps derniers en France. L’hypothèse
d’un lien avec l’exposition aux perturbateurs endocriniens a été retenue. Mais
pour Sébastien Denys directeur santé-environnement- travail de Santé Publique France,
il est encore difficile de savoir pour le moment dans quelle mesure et s’il n’y
pas d’autres facteurs. Une première étude a été publiée en septembre dernier
sur l’exposition à ces perturbateurs au quotidien. Les ustensiles de cuisine ou
encore les meubles de votre appartement ou de votre bureau peuvent être potentiellement
nocifs. Des prélèvements sont aussi effectués dans des usines. Car la
connaissance progresse.
C’est un point d’ailleurs positif soulevé par William Dab professeur de la Chaire d’Hygiène et Sécurité du CNAM et auteur d’un "Que sais-je" sur Santé et Environnement. »
Les nouveaux outils comme les objets connectés vont nous permettre d’être très
informés. Nous allons avoir accès à beaucoup de base de données.
Les travaux
sur les perturbateurs endocriniens permettent d’ailleurs de voir que des
expositions sur un temps long à de faibles doses peuvent avoir un impact lourd. »
En revanche
il n’épargne pas ceux qui nous gouvernent : « Les politiques
publiques sont inefficaces. L’environnement est présent dans les textes mais entre
ce qui est écrit et ce qui se fait, l’écart est énorme. Pour preuve la hausse de
25% de l’usage des pesticides pourtant réglementé par le Grenelle de l’environnement."
William Dab
nous décrit comme les champions du monde des textes et en même trop peu sont appliqués.
La catastrophe
du site de Lubrizol est symptomatique. « Des manquements ont été signalés,
le site a été vu plusieurs fois mais cela n’a pas été suivi d’effet ».
Ce colloque
prouve en tous cas que l’information circule désormais et que personne ne
pourra dire qu’il ne savait pas.
William Dab
reconnait lui-même avoir dû réécrire son ouvrage car depuis la première
parution en 2007 la prise de conscience est bien réelle.
« On
est passé d’un stade où les problèmes de santé étaient des problèmes de
pollutions locales à celui où nous avons des défis globaux et planétaires à
relever. »
N’oublions
pas que l’article 1 de notre charte de l’environnement énonce ce principe : « Chacun
a le droit de vivre dans un environnement équilibré et favorable à sa santé. »
Scientifiques, entreprises et politiques ont les clés en main.