Ca y est! C'est parti! Voilà des mois pour les plus au fait, quelques semaines voire jours pour les néophytes que l'on en parle! La Cop21 est lancée...Près de 150 chefs d'Etat présents à Paris pour aboutir à un accord qui doit permettre de limiter à 2 degrés la hausse des températures de la planète d'ici 2020. Beaucoup n'y croient plus trop mais au moins, chaque pays est désormais conscient qu'il a un rôle à jouer et a pris des engagements qui sont ce qu'ils sont. N'oublions pas que c'est notre avenir qui se joue à Paris enfin au Bourget! Comme toujours il faut que cela se complique. Pour beaucoup ce lundi 30 novembre se résume à des abrutis qui ont tout détérioré place de la République et un périph fermé. Enfin ceux qui ont pris leurs voitures se réjouissent cela roule bien finalement. On nous aurait menti?...Cool, le RTT forçé. Pourquoi climat doit-il encore rimer avec contraintes?
Parce que je suis française je râle pour un autre motif: je me dis que cela aurait eu de la gueule, une grande visio-conférence mondiale! 150 têtes qui s'affichent sur des grands écrans! Car oui rien ne vaut la rencontre réelle mais dans les faits ce sont les éminences grises qui vont discuter pendant 15 jours, les grands de ce monde ont beaucoup d'autres chats à fouetter...Nous aurions donc pu moderniser la conférence. Lui donner un nouveau souffle. Pourquoi pas reverser 1% voire plus du coût global à des organisations à travers le monde. Faire de l'économie collaborative de la Cop21. Déjà changer d'échelle ou de modèle...C'est mon côté Energie Positive. Il va falloir du temps pour que ça change...Lançons des idées, elles retomberont un jour.
Pour ma part je suis ravie de faire partie de ce grand tout. Je serai mercredi et samedi au Bourget pour parler de mobilité et de financement participatif. Mais aussi à Solutions Cop21 au Grand Palais pour décortiquer les enjeux de la ville durable ou récompenser les starts-up des Trophées INPI . Mais aussi au SIMI pour parler d'économie collaborative et d'immobilier. Ou encore avec les Entrepreneurs d'Avenir à l'UNESCO. Et de beaux échanges en perspective avec Corinne Lepage, Tristan Lecomte ou encore François Marty de Chênelet. Enfin je ferai un détour aussi par mon espace de coworking Studios Singuliers dans le 18ème, les 2 et 9 décembre pour partager avec vous si vous le souhaitez et les starts-up du Green Business. Bref encore et toujours pour mettre en avant des solutions. Pour faire bouger le monde. Je ne pourrai pas être partout mais je dis bravo à toutes les initiatives! Je me réjouis de voir à quel point ces sujets sont valorisés. Il faut que cela continue....Prenez de la distance, oubliez les fastes et dites-vous que l'homme a la capacité d'agir et de s'adapter. C'est aussi cela qui fera la victoire contre tous les obscurantismes. Je vous retrouverai donc un peu plus tard...pour partager ces aventures. Belle Cop21 et souhaitons le meilleur à cette planète!
lundi 30 novembre 2015
vendredi 27 novembre 2015
Venez échanger avec moi dans le 18ème pendant la Cop21 !

Ces fondateurs ont eu l'envie de se mobiliser pour la Cop21. Le lieu va permettre de se retrouver et aussi découvrir ces jeunes entrepreneurs qui font le monde de demain. Le nom de l'événement: la Cop Singulier.
http://studios-singuliers.fr/studios-singuliers-lance-la-cop-singulier/
Du lundi 30/11 au vendredi 11/12 inclus, tous les porteurs de projets, startups de la “Green Tech” et entrepreneurs du développement durable pourront venir co-travailler gratuitement dans l’espace de coworking, participer aux événements et échanger sur leurs pratiques innovantes. J'y serai le 2 décembre pour animer un workshop sur la création d'"un green media" et aussi le 9 décembre. N'hésitez pas à vous inscrire et à venir !
Copropriétaires, un outil pour vous aider à rénover
Aujourd’hui, je porte une double
casquette : celle de journaliste et celle de copropriétaire. Vous êtes
quelques-uns surtout dans les grandes villes à savourer ce moment d’échange
lors des assemblées générales. Pour parler de mon cas personnel, nous
envisageons depuis…quelques années… un ravalement. Vous savez, cette décision
si lourde à prendre mais nécessaire…Pour faire ma savante, je sors de mon
chapeau la « rénovation énergétique ». Certains me regardent avec des
yeux ronds, d’autres s’inquiètent de devoir dépenser encore et encore…Grâce à
l’APC, l’agence parisienne du climat, je vais désormais être moins seule. Je
lui dis merci !


Un bémol tout de même : comment financer
tout cela ?
Olivier Princivalle, membre de la commission
administrative de biens Fnaim Grand Paris a rappelé que la question était
centrale. L’APC affirme être en contact avec les 3 banques qui proposent des
prêts collectifs, elle attend que les banques rejoignent la charte. Elle ne
doit rien laisser au hasard car elle a une obligation de résultat. L’opération a tout de même été lancée dans le cadre d’un AMI, soutenu par l’ADEME, la Région et la mairie de Paris.
lundi 23 novembre 2015
Ecoflex'IT ou l'histoire de David et Goliath dans l'univers des réseaux
J'avoue que je ne rentrerai pas
dans tous les détails techniques mais pour résumer c'est une toute
nouvelle manière de concevoir les infrastructures réseaux voix, données,
images, sécurité et le réseau basse tension associé des bâtiments tertiaires et
collectivités. Le nœud de connexion est au plus près du réseau. Conséquence: tous
les locaux techniques sont supprimés. On supprime aussi 90 % du cuivre réseau .
L'infrastructure est très souple, conçue "comme un Lego" ce qui
permet de s'adapter à l'évolution des besoins de connexion. L'environnement
s'en porte mieux. Le bilan carbone du système de câblage est ainsi divisé par
5. Et les économies d'énergies conséquentes: 25 KWh/m2/an économisés. Sur le
papier, Ecoflex'IT a tout pour séduire. Mais dans les faits, ce bureau d'études,
c'est un peu David contre Goliath. Les marchés sont dominés par les fabricants.
Alors InGeTel-bet y est allé prudemment. Un premier contrat à l'étranger avec Aéroports
de Paris à Djeddah sur 750 000M2. Puis en France en 2010 sur le siège de
Bouygues Energies &Services à Montigny-le-Bretonneux et dans la foulée BNP
Real Estate et ses 2 bâtiments situés à Issy-les-Moulineaux. Déjà de belles
références mais Ingetel-bet devait encore faire ses preuves.
Qu’on
se le dise, son système ne fonctionne pas que pour l'immobilier neuf. Il a dû
quand même convaincre. La rencontre avec le promoteur Compagnie Foncière de Confluent a changé la donne. Il a eu une approche originale. Sur les 7 plateaux
d'un immeuble haussmannien dans le 8ème, il n'en occupe que 3. Pas question pour
autant de ne pas équiper les autres espaces. Le promoteur fait donc le choix de mettre
en place le système développé par Ingelec-bet et d'intégrer dans les charges de
location les besoins des preneurs. Une belle aubaine. Le modèle économique de
l'Ecoflex'IT se dessine: de l'IT network as a service. Tout s'accélère en 2014
: l’INPI ,l'Institut National de la Propriété Industrielle publie le brevet
Ecoflex’IT. Fort de son expérience, le bureau peut publier un livre blanc cette
année. Cette étude comparative
démontre qu' Ecoflex’IT est le système le plus robuste, le moins énergivore et
le plus flexible du marché. Gilles
Genin dit lui-même avoir un soin tout particulier à réaliser cette étude en
toute objectivité, en citant les sources et règles d'ingénierie appliquées à
isopérimètre. "On ne veut pas passer pour des rigolos". Il s'appuie désormais sur une PME allemande pour produire son
système. Il lance une levée de fonds via une plate-forme de
crowdfunding. Et fera parler de lui d’ici la fin de l’année. L’association HQE
l’invite à l'Agora Creative France organisé en parallèle et de la COP21 pour
présenter EcoFlex'IT Pro. Quand je vous dis qu’il faut accompagner plus que
jamais les plus petits…
lundi 16 novembre 2015
Dire oui à la planète pour dire non au terrorisme
J'aimerais encore vous parler aujourd'hui de
belles innovations. J'en ai quelques-unes en réserve. J’y ai même consacré ce
lundi un déjeuner. Le plaisir parisien par excellence qui devient aujourd’hui
notre étendard. Si nous avions su en pestant contre la tasse de café à 5 euros....
Pour revenir à mon sujet, je m'étonne encore à chaque rencontre de voir l'optimisme des jeunes entrepreneurs et...des moins jeunes convaincus de donner du sens à ce qu'ils font. Oui mais voilà j'ai aussi envie aujourd’hui d'être plus personnelle. Parce qu'il y a eu ce 13 novembre 2015. Ce blog ne s'appelle pas Energie Positive par hasard. Il parle d'énergie mais pas seulement, en revanche il se veut toujours positif. Pas bisounours mais résolument engagé. Avoir les bonnes questions pour des réponses appropriées. Accomplir un journalisme de solutions. Parler ce qui fonctionne et nous permet d'avancer. Le réchauffement climatique est inévitable mais nous avons les moyens de nous adapter. J'ai envie de dire que nous avons cette force-là. C'est aussi parce que l'homme peut être futile, léger, insouciant qu'il peut dans certaines circonstances être droit, profond et fort.
L'Etat islamique installé en Syrie et en Irak alimente ses caisses grâce à la
vente du pétrole. Des réseaux de contrebandes sont mis en place entre le
Kurdistan irakien et la Turquie. Ce pétrole représenterait près de 40% de ses
revenus. Et que de dire des voisins….le Qatar et l'Arabie Saoudite sont assis
sur les premières réserves de gaz et de brut au monde. S’il faut faire des
choix, ils devront être économiques. L’argent est le nerf de la guerre
climatique et mondiale qui est engagée. Bombarder ? Beaucoup posent la
question. En cet instant précis , ne rien faire serait incompréhensible aux yeux de
beaucoup mais ne devrions-nous pas réfléchir à nous engager autrement ? Dominique de Villepin affirmait il y a quelques temps qu’il va falloir être stratège, user de ruses. Disons-le,
face à la tragédie réfléchir sur l’impact économique de nos choix à long
terme ferait presque rire jaune. Et pourtant… Si nous changions de dimension ?
Attention je ne dis pas que rouler en voiture électrique et se chauffer aux
déchets ne nous rendra plus vulnérables aux attaques de fanatiques ! J’exprime
simplement la conviction que d’autres modèles pourraient changer la donne…
Pour revenir à mon sujet, je m'étonne encore à chaque rencontre de voir l'optimisme des jeunes entrepreneurs et...des moins jeunes convaincus de donner du sens à ce qu'ils font. Oui mais voilà j'ai aussi envie aujourd’hui d'être plus personnelle. Parce qu'il y a eu ce 13 novembre 2015. Ce blog ne s'appelle pas Energie Positive par hasard. Il parle d'énergie mais pas seulement, en revanche il se veut toujours positif. Pas bisounours mais résolument engagé. Avoir les bonnes questions pour des réponses appropriées. Accomplir un journalisme de solutions. Parler ce qui fonctionne et nous permet d'avancer. Le réchauffement climatique est inévitable mais nous avons les moyens de nous adapter. J'ai envie de dire que nous avons cette force-là. C'est aussi parce que l'homme peut être futile, léger, insouciant qu'il peut dans certaines circonstances être droit, profond et fort.
Dans deux semaines ce sera donc la Cop21. Elle
sera évidemment maintenue. Pas question de reculer. Car nous sommes tous liés.
Dans cette galère, serait-ce le bon mot ? Nous avons pris un peu plus conscience ce 13
novembre que ce qui se passe ailleurs peut
nous impacter ici dans notre quotidien. Beyrouth, Damas, Tripoli, Brazzzaville.
Cela peut être l'enfer. Je n’ose plus m’attarder ce lundi sur les réseaux
sociaux de peur de découvrir un nouveau visage souriant qui s’est effacé à
jamais. Et pourtant il faut rêver d’un monde meilleur… Et réduire notre
empreinte carbone est l’une des solutions…Quand je vois que la Chine et l'Inde
s'engagent sur la voie des énergies renouvelables, que le Maroc inaugure le
plus grand parc solaire au monde pour avoir bientôt 40% d'énergies issues du
renouvelable ou encore que le Costa Rica revendique son autonomie, je jubile.
Vous devez vous demander pourquoi je reviens à mon cheval de bataille dans des
temps si douloureux. Je vous comprends. L'émotion est forte...même pour moi, je vous rassure. Ce n’est pas si saugrenu car l’une des
clés de la lutte contre le dérèglement climatique comme celle de la lutte
contre les terroristes de Daesh sera de ne plus dépendre des énergies fossiles.

Mon
idée n’est pas neuve . Elle va au-delà de la question du pétrole. Le GIEC
affirmait dans son 5ème rapport que « le changement climatique
allait accroître indirectement les risques de conflit violent. » La zone
contrôlée par l’Etat islamique correspond ainsi à des territoires très touchées
par les sécheresses. Pour Charles B. Strozier professeur d’histoire à l’Université
de New-York dans Reporterre « l’avènement de Daesh n’est pas directement
lié au réchauffement climatique mais celui-ci a créé le terreau propice. C’était
une condition nécessaire mais non suffisante. » Le terrorisme vient de
nous frapper en plein cœur. Une nouvelle fois. Plus durement, je le sens. Les
dangers du dérèglement climatique nous semblent sûrement bien plus lointains
surtout par un mois de novembre clément.
Mais au final passer à côté de la
Cop21 serait passer à côté de tous les enjeux d’un monde interconnecté. Alors
Messieurs, ne fermez pas la porte à toutes les manifestations qui étaient prévues pour
cette occasion! Car il faut expliquer encore et encore ! Les Parisiens
retournent dans les cafés, ils voudront peut-être aussi participer à faire
avancer la question climatique à leur façon. Tous en terrasse et ailleurs… Le temps
de la prise de conscience est venu. Nous ne vivrons plus comme avant mais nous
avons la capacité de nous adapter…comme je le disais. De faire face. Si nos
politiques sentent cette force,ils écouteront peut-être- enfin ou un peu plus-le
citoyen. Notre planète, c’est la beauté qui nous entoure mais aussi la paix. L’un
ne va décidément pas sans l’autre. On peut être positif sans être naïf.
jeudi 12 novembre 2015
Climat : aux investisseurs de faire des choix
J’avoue ne pas avoir toujours des idées très
arrêtées. En tous cas je n’en ai pas le désir. Rester souple face à la réalité.
Mais j’ai une conviction : nous ferons bouger les lignes sur la réduction
de notre impact environnemental par nos choix d’investissement. Tout est une
question d’argent dans ce bas monde. Alors disons- le franchement: quand les
énergies fossiles ne seront plus financées, cela changera la donne. Au moins
c’est clair.
Mirova, société de gestion dédiée à l’investissement responsable se pose clairement la question de savoir comment connecter
le sujet du climat à celui de l’investissement. Philippe Zaouati, directeur général de Mirova, explique :
"La transition énergétique ne pourra aboutir que si nous parvenons à mobiliser
l’épargne des investisseurs privés". Mirova a donc une approche très structurée. "C’est
dans notre ADN d’essayer de faire bouger les lignes "explique Anne-Laurence
Roucher, sa directrice générale déléguée. Cela commence évidemment par les investissements purs et simples à travers le choix de
financer les énergies renouvelables. Mirova propose donc d’investir dans des
fonds dédiés en Europe sur des nouveaux parcs. Etre acteur directement de cette
transition.
Autre
levier, les obligations vertes ou autrement dit green bonds qui permettent de
diversifier les risques émetteurs. Le Fonds Mirova Green Bond global pèse 70
millions d’euros.
Enfin
principal levier, les actions où l’impact peut être maximum. Dans ce domaine, la
stratégie de Mirova est tournée vers les énergies renouvelables mais aussi l’efficacité énergétique. A
titre d’exemple, ses choix peuvent concerner les transports et des systèmes stop and
start, les led, des panneaux solaires innovants. .. Dans son portefeuille
BMW, Valeo ou encore St Gobain . Et pas question de faire des erreurs
d’aiguillage. Mirova travaille avec des agences de recherche ESG, autrement dire qui passent au crible les piliers de l'investissement socialement responsable: environnement, social et gouvernance. Les entreprises sont listées par
secteur d’activité. « Typiquement Volkswagen n’était pas une valeur que
nous détenions dans nos fonds : nous connaissions leurs problèmes de
gouvernance et par ailleurs le groupe ne démontrait pas une conviction forte
sur les enjeux de la transition énergétique. " Au-delà de cela, comme le dit Anne-Laurence Roucher « en tant que société de
gestion préconisant des solutions d’investissement responsables nous devons
rendre compte auprès de la société civile de ce que l’on fait. C’est ainsi que sur
quelques sujets clés liés notamment à la transition énergétique et aux risques
de pollution nous avons par exemple des discussions avancées avec les acteurs
liés aux énergies fossiles ».Pour aller plus loin, Mirova a décidé d’innover avec Carbone 4, premier cabinet de conseil spécialisé dans la stratégie carbone, en mettant en place une méthodologie novatrice pour mesurer l’impact carbone des portefeuilles d’investissement . Quand on y regarde de près, l’essentiel des analyses est souvent faite sur les émissions directes pour fabriquer un produit…Par exemple est mesurée l’énergie pour fabriquer la voiture mais pas l’énergie pour utiliser ce véhicule. Au final jusqu’à 80% des émissions de GES peuvent ne pas être pris en compte. Ces approches "ne retiennent pas une vision "cycle de vie" précise Carbone 4. Difficile pourtant de mettre sur le même plan un fabricant d’éoliennes et un constructeur automobile. Cette méthodologie va permettre d’élaborer un portefeuille qui a du sens.
mardi 10 novembre 2015
N’oublions pas le méthane dans toute cette histoire

Nous pointons alors du doigt, comme un seul homme, ces vilaines vaches qui rotent et nous polluent l'air. Elles ne sont pas les seules responsables. Veolia à travers son Institut avait donc décidé de consacrer une journée entière, ce lundi 9 novembre aux questions de réduction des émissions de méthane dans le monde. Une conférence internationale au CESE pour parler des solutions innovantes en la matière. J’avoue ne pas avoir pu y passer la journée entière étant appelée par d’autres obligations mais les premiers échanges du matin étaient déjà plus qu’engageants. Pour Veolia, il y a de réels enjeux. Son PDG Antoine Frérot est très clair : le groupe s’est engagé à capter plus de 60% du méthane émis par ces centres de stockage d’ici 2020. Mais pourquoi ? Rappelons que le méthane est le deuxième gaz à effet de serre qui contribue au réchauffement climatique. Sa durée de vie est courte dans l’atmosphère, environ 12 ans mais il a un fort potentiel de réchauffement global. En 2013 un rapport du GIEC l’a estimé 28 fois supérieur à celui du CO2 sur la base d’un horizon fixé à 100 ans et 86 fois supérieur sur 20 ans. Trois causes : l’agriculture, en grande majorité l’élevage et les fameuses vaches qui ruminent dont je parlais plus haut mais aussi la riziculture irriguée, l’industrie pétrolière et enfin la décomposition des déchets. C’est là que la démarche de Veolia qui ne cesse d’adapter ses métiers trouve tout son sens. Pour Antoine Frérot c’est dans les industries pétrolières et évidemment dans le secteur des déchets que "le méthane est le plus concentré, il est donc plus simple d’agir."
Le méthane est d’ailleurs plus facile à capturer, valoriser et à éliminer que le carbone. Un système est déjà mis en place dans les deux tiers des centres de traitement en France. Des puits sont creusés. Le méthane issu de la décomposition des déchets organiques est stocké. Il est ensuite détruit ou valorisé en gaz ou en électricité. Il y a encore un fort potentiel du biogaz en France. En 2014 ,on dénombrait près de 400 installations de tous types, pas seulement dans les stations d’épuration. Pour Antoine Frérot « le coût est compensé par la valorisation ». Il faut tout de même le reconnaître, en matière de méthanisation les coûts sont encore globalement rédhibitoires. Veolia y croit. Sur son site d’Artois, il transforme les déchets en biogaz et compost. Il fait de même en Chine en valorisant le gaz généré par le site d’enfouissement de Laogang. Mais la bataille ne se remporte pas seul. Antoine Frérot réclame comme d’autres un « juste prix du carbone »pour dissuader les pollueurs et inciter les dépollueurs. Selon lui, ce type de démarche peut être mise en place partout dans le monde. Veolia milite d’ailleurs pour que la captation du méthane devienne la norme de fonctionnement des centres d’enfouissement des déchets. Cependant il reste du chemin à parcourir car, comme le rappelle l’Agence Française dedéveloppement, la collecte n’est pas encore optimisée dans bon nombre de pays.
Les solutions techniques existent en tous cas : Veerabhadran Ramanathan professeur émérite à l' université de Californie a délivré un message d’espoir en estimant que les technologies pouvaient permettre de diminuer de 50% ce méthane. Mais elles ne feront pas tout. Quid de l’élevage ? Des chercheurs américains viennent de mettre au point un inhibiteur de méthane qui réduit de 30% les effets de la rumination. Mais n’avons-nous pas aussi des habitudes alimentaires à modifier ? Et n’oublions pas le méthane emprisonné dans le permafrost, ces sols gelés des régions arctiques. Une bombe à retardement car, en fondant il libère ces gaz toxiques. Des entreprises s’engagent, des nouvelles technologies sont employées, il faut aussi une volonté forte de nos Etats. Nous sommes tous liés, il est toujours bon de le rappeler.
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