‘Nous
sommes ce que nous mangeons’. Ce n’est pas moi qui le dis mais Charles
Kloboukoff, le président-fondateur de Léa Nature. Son entreprise est de plus en
plus florissante. Je vais vous en parler d’ailleurs. Car nous souhaitons manger autrement ou du moins savoir ce que nous mangeons. Les
sujets commencent à fleurir et en ce début d’été, les conférences de presse se
multiplient. Ce n’est sûrement pas un hasard. Il y a l’engagement des
entreprises, des associations mais aussi des fondations. Je souhaiterais vous
parler d’une d’entre elles en particulier : la Fondation Daniel et Nina Carasso. Une fondation philanthropique familiale sous l’égide de la Fondation
de France. Ses missions sont nombreuses : permettre d’expérimenter des
solutions pour une agriculture durable, financer la recherche et des projets
innovants ou encore jouer un rôle d’influenceur en diffusant des outils et des
bonnes pratiques. La tâche est rude. Il suffit de rappeler quelques chiffres.
300 millions d’hectares de terre sont trop dégradés dans le monde pour être
cultivés. L’eau devient de plus en plus rare et précieuse : d’ici 2030 le
déficit hydrique global devrait atteindre 40%. On compte 800 millions de
malnutris chroniques dans le monde. Dans le même temps, l’obésité est une pandémie
qui affecte 1 milliard d’individus.
Ce sont
tout de même 50% des emplois qui sont pourvus par les systèmes alimentaires.
En 5 ans d’existence,
la fondation Daniel et Nina Carasso a déjà consacré 5,4 millions d’euros à
soutenir 55 projets. Dans le monde mais aussi chez nous. La France doit avancer
sur le sujet. Le magazine Cash Investigation consacré aux pesticides a ouvert les consciences.
Pour faire bouger les lignes, la Fondation a décidé de soutenir 8 projets dans
l’Hexagone destiné à promouvoir des systèmes alimentaires innovants ainsi que
l’économie circulaire. On peut citer la ville de Mouans-Sartoux dans les
Alpes-Maritimes très engagée dans le développement durable. Elle a ainsi été la
première à mettre en place une cantine 100% bio. La Fondation a choisi de
soutenir le projet de développement d’une maison de l’agriculture durable qui
permettra d’installer d’autres agriculteurs dans la région et de poursuivre la
pédagogie. Autre exemple, parisien cette fois-ci , l’Association Zone-AH! Elle
valorise les drèches de micro brasserie pour en faire du compost mais aussi de
l’alimentation animale. Parmi les objectifs : créer une coopérative
pérenne.
La dynamique est bel et
bien en marche. Alors que j’assiste à la conférence de la Fondation, je reçois
un communiqué enthousiasmant. L’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse ouvre un appel à projets de 500 000
euros qui permettra de financer des projets d’animation pour accompagner des
groupes d’agriculteurs vers l’agro-écologie. Une mesure prise dans le cadre du
plan Ecophyto II qui vise à réduire de moitié l’utilisation des pesticides
d’ici 10 ans. L’agence de l’eau financera pendant un an jusqu’à 50% des frais de personnels chargés de conseiller
et de former des groupes d’agriculteurs qui souhaitent réduire significativement l’utilisation de
pesticides et s’engager dans l’agro-écologie. Certains esprits plus critiques
souligneront à juste titre qu’il est plus facile de soutenir des convaincus que
de faire bouger les plus récalcitrants. Les exemples cités en sont une preuve
et pourtant je suis de plus en plus persuadée que nous allons regarder au plus
près ce qu’il y a dans notre assiette dans les années à venir. Nous mangeons
déjà moins de viande et les vidéos dans les abattoirs vont éclairer un peu plus
nos choix.
Quand je vois le succès de Léa Nature dont je parlais en début d’article,
je suis convaincue. Cette entreprise pionnière avec des marques
comme Jardin Bio et Floressance ne cesse de creuser un sillon depuis 20 ans. Ce
sont plus de 400 produits labellisés AB
et sans huile de palme. 80% de son catalogue est fabriqué en France. JardinBio représente la première croissance du marché avec une hausse de 27,5% en
volume. Je suis particulièrement sensible à Karéléa marque dédiée au contrôle
des sucres dans l'alimentation. Nous consommons tout de même 4 fois plus de
sucre que nécessaire. Dans les produits de la marque, vous ne trouvez aucun
édulcorant de synthèse ni édulcorant intense. Ce sont exclusivement des arômes
et des colorants naturels. Le secret de fabrique : le maltitol, un substitut
du sucre d'origine végétal. Son impact est réduit sur la glycémie et les calories
et en prime pas de carie. Quand vous le goûtez, vous ne sentez aucune
différence. Cerise sur le gâteau (non sucré) Karéléa est vendu en grande
surface. C’est bien la preuve que chacun peut décider de consommer autrement.
Si cet article vous a donné faim d’en savoir plus, sachez que la Fondation Daniel
et Nina Carasso organise les Premières Rencontres de l’agriculture durable. Ce
sera le 8 novembre prochain à l’Institut Pasteur.
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