Le
dialogue entre parties prenantes est devenu l’une des pierres angulaires de la
RSE. Je perçois tout de suite chez les néophytes un grand flottement .Au moins
3 mots inconnus dans la première phrase de cet article. Nathalie Croisé est en
train de nous semer! Je vous rassure, L’avantage avec ces sujets c’est qu’ils
ramènent tous au bon sens. Donc si je veux vous résumer clairement ce dont je
parle, je vous dirai que si nous voulons avancer dans une entreprise-et
ailleurs-il vaut mieux écouter tout le monde afin d’apporter des réponses
appropriées. CQFD. Ce dialogue entre parties prenantes tient particulièrement à
cœur d’Orange qui organisait en ce début d’été une matinée de restitution de ses
échanges à travers 6 pays dans le monde sur les thèmes de la Diversité et de
l’Egalité professionnelle. Vaste champ de réflexion. Orange a bien changé en 6
ans. Jérôme Barré, le directeur exécutif Ressources Humaines du groupe l’a rappelé en introduction. Le
nouveau contrat social a répondu au fort malaise dans l’entreprise-et encore j’édulcore.
Et désormais les salariés disent qu’il est mieux de travailler chez Orange qu’ailleurs.
Il a fallu un électrochoc comme dans d’autres cas. L'actualité médiatique récente nous le rappelle. Mais désormais le groupe n’a
pas peur d’affirmer qu’il veut proposer une expérience digitale mais aussi
humaine.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEghbX1GvCcR_IaK9nkRep8c8TVtHdOMcirndqNBsYbEo4i_KxO9irupJyJFYCcyKhJfeWR69C1mPGdcW9GsCNfHeYo_0Shyphenhyphen8N9enhd4c2y7WKOGjp5udQ8Js3yAsPmOKv2XeOseDYVWP4E8/s320/orange4.png)
Pour
ce dialogue parties prenantes, ce sont plus de 300 salariés qui ont été
consultés directement, tout autant par le biais des réseaux sociaux. 6 experts ont aussi
fourni leur éclairage. Avec 156 000 salariés dans le monde, la diversité
est une problématique forte. Sénégal, Russie, Roumanie, Inde, Jordanie et
bientôt Espagne et Egypte, le sujet a été mis au cœur d’ateliers de réflexion.
Au Sénégal, diversité rime essentiellement avec personnes en situation de
handicap. Sonatel, le « Orange Sénégalais’ a décidé de s’engager à travers
la signature d’un accord avec Apave qui accompagne les personnes à
mobilité réduite. Il souhaite aussi conclure un protocole avec Handicap International. En France, accepter l’autre dans sa différence nécessite de
dépoussiérer les esprits. Ce fut le cas avec l’arrivée d’un stagiaire autiste
dans les locaux. Conclusion: des entités non concernées au départ se sont dit
que ce serait un atout pour le groupe de travailler avec d’autres stagiaires au
même profil. La diversité, c’est aussi faire travailler les jeunes avec les
moins jeunes ensemble. Lenjeu économique est de taille car comme le rappelle
Jérome Barré, la moyenne d’âge chez Orange est assez élevée. Tout va changer en
moins de 10 ans. Plus de la moitié des salariés aura alors moins de 35 ans.
Nous nous amusons d’entendre un étudiant en informatique indien estimait qu’une
entreprise devrait avoir 20 à 30 % de seniors et donc une majorité de plus
jeunes car il faut aussi de l’énergie. Orange réfléchit à de nouvelles méthodes
de travail et regarde de près ce que font d’autres grands groupes. Ramon
Fernandez directeur général délégué en charge des finances et de la stratégie cite ainsi Accor et son « shadow
comex ». Avant un conseil d’administration du géant hotelier, des trentenaires se réunissent
pour plancher sur l’ordre du jour et apporter leur éclairage aux quinquas qui
prendront des décisions le lendemain. Une initiative du même ordre pourrait
bien voir le jour chez l’opérateur. En tous cas les réflexions sont engagées.
Toutes les parties prenantes externes attendent une forte exemplarité d’Orange
en la matière. Il ne faut pas négliger non plus la réglementation qui pousse
l’entreprise à changer. Laurent Vitoux directeur régional Nord Pas de Calais
rappelle que le volet 'insertion ' représente 20% de la note dans un appel
d’offres. La diversité doit aussi améliorer la compétitivité d’une entreprise.
Autre
sujet majeur : l’égalité hommes-femmes. Là encore le groupe progresse mais
pourrait faire mieux comme l’admet Jérôme Barré. Les catégories hiérarchiques
sont clairement déséquilibrées. Roxane Adle en charge du dossier admet qu’il
reste du chemin à faire notamment dans les métiers techniques. Et que dire des
différences culturelles ? Quand on est présent dans 28 pays, le démarche
ne peut pas être la même partout. Roxane Adle cite ainsi la Jordanie où les
hommes et les femmes ont leur rôle précis. Le déplacement professionnel des
femmes peut s’avérer un casse-tête : 2 femmes peuvent monter dans une
voiture mais pas accompagnées d’un homme . Je préfère ne pas en dire plus, je
risquerai de me fâcher. Cet exemple malheureux nous éclaire sur la dimension
que doit prendre la démarche d’Orange : elle doit être à la fois globale
et locale. « Glocale » pour reprendre les termes de Christine Rabret
directrice Egalité des chances du groupe. Enfin des sujets plus sensibles ont
été abordés, ils sont qualifiés ici de « signaux faibles » : on
y trouve tout de même la religion, l’orientation sexuelle, la maternité et ses
conséquences ou encore les diplômes. Orange semble encore très prudent sur ces
thématiques. Dans cette matinée et en plein Ramadan j’ai simplement entendu
parler du malaise ressenti après les attentats de Charlie Hebdo. Magali Moulin
directrice des Ressources Humaines de la direction Orange Centre Est a évoqué une salarié transgenre. En rappelant
que finalement tous ces sujets touchaient à la partie la plus intime de chacun
d’entre nous et qu’ils étaient donc très sensibles. Elle affirme qu’il s’agit de « vivre
ensemble sur des bases purement professionnelles de compétence.»
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBzVpDPsjZy4Aasb37l2nHrpBPM8KxmIW7hwrVrcmzPtqj0p_sy0uMVJupvUTtGKpJUS7juftQs_gx7hs02wLe8klR710Xhdio0eHv-uN9RkOrixS4Et9O6kXU2ohic2UX7GJUTBWrowrE/s320/orange2.jpg)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire