Pour Greenflex qui accompagne les entreprises dans la transition écologique,
un indicateur est emblématique : le bien-être des proches. Il occupe la
première place des préoccupations des Français.
Donner vie à ses projets et être heureux est aussi prioritaire tandis que
les inquiétudes liées à la crise et au chômage reculent légèrement.
Par ailleurs, regain d’optimisme oblige, 58% des personnes interrogées
estiment que l’on devrait réviser une partie de notre modèle (une progression
de près de 4 points). L’an dernier l'idée de repartir à zéro était nettement
plus marquée. 32% des Français la partagent. Et n'allez pas dire que c'est Emmanuel Macron qui a changé les esprits :)
Dans ce contexte, la consommation responsable progresse mais ne s’efface pas
devant la volonté de consommer tout court.
Pour 52,9% des Français, consommer responsable c’est « consommer
autrement », donc des produits labellisés, certifiés, éthiques, locaux et
moins polluants.
On voit une progression de 12,5 points depuis 5 ans
59% des Français affirment regarder les étiquettes et 55% les labels même
s'ils ne savent pas ce que cela représente nécessairement.
La santé est plus que jamais le premier levier de consommation responsable.
44,5% achèteraient des produits respectueux de l’environnement parce qu’ils
sont meilleurs pour la santé
Le local est devenu une sorte de label intuitif du produit responsable. Il
s’agit en premier lieu d’un acte de conviction et d’engagement. Le local
rassure par ailleurs sur la santé. Le cas n’est pas avéré mais les Français
veulent y croire parce que désormais deux sujets les préoccupent en priorité :
la pollution et la disparition des espèces animales et végétales.
La pollution reste le premier motif d’inquiétude mais la préservation de la
biodiversité explose : 24,6% des Français s’en inquiètent contre 14,9%
l’an dernier
Comme les Français ne sont pas à un paradoxe près, ils affichent une
défiance grandissante vis-à-vis des entreprises et des marques
27% d’entre eux leur font confiance contre près de 58% en 2004
En même temps ils portent beaucoup d’espoir dans ces mêmes entreprises pour
être des acteurs du changement.
45% des Français croient d'ailleurs dans les marques quand elles s’engagent
dans le développement durable.
Les Etats arrivent en 2ème position de ces acteurs du changement devant les
individus.
Pour Bruno lechevin président du conseil d’administration de l'Ademe
« cet argument est indispensable. Les Français sont prêts à s’impliquer
via des petits gestes mais ils sont encore nsuffisants. Ils ne peuvent pas
agir seul. »
Fait marquant de ce baromètre, les distributeurs gagnent du terrain en 4ème
position. Ils apparaissent comme une alternative crédible et légitime. La
montée en puissance du bio en est le symbole. Pour David Garbous directeur
marketing stratégique de Fleury Michon » flécher l'offre de façon plus
précise va devenir nécessaire. Chez nous, nous voyons une progression du
chiffre d’affaires à 2 chiffres sur des offres liées aux labels et à la
transparence des filières. »
Enfin l'analyse des profils des personnes interrogées prouve qu'il y a de
plus en plus d’extrêmes face à la consommation responsable
Ainsi l'engagement se radicalise. Les.néo-activistes représentent 9% de la
population.
Face à eux, des Francais qui ne s’impliquent pas par choix (12%) ou par
nécessité (16%). Ces 2 groupes vivent ainsi la santé comme une fatalité
Une ultime raison d’être optimiste: même sans s’engager, 71% des français
se disent concernés par le sujet.