130 m2 de panneaux solaires, 2 éoliennes à axe vertical, 1 kit de traction
intelligente et 2 moteurs électriques. Et cette idée fabuleuse : transformer
l’eau de mer en hydrogène. Comme le dit si bien Nicolas Hulot «ce projet
délivre le message que toutes les solutions sont dans la nature.»
Aux commandes, Victorien Erussard coureur au large et Jérôme Delafosse
explorateur et réalisateur. Tout a commencé ou presque en Bretagne avec une
histoire de 2CV …celle de Nicolas Hulot. Victorien Erussard tape à sa vitre,
lui parle de son projet. Nicolas Hulot laisse parler son intuition et suit Victorien
parce qu’il voit « un gros travail se mettre en place ». Pour lui,
Energy Observer est «à la hauteur du défi que nous avons d’une révolution
énergétique. Le projet est nécessaire, il va provoquer une contagion. Il a
du sens dans une période de désarroi comme la nôtre. »
Le CEA-Liten qui travaille au développement des énergies renouvelables
rejoint l’aventure.
Sa présidente Florence Lambert explique très bien les enjeux pour
pour l’avenir :" les énergies renouvelables sont désormais rentables,
elles vont communiquer entre elles. Elles vont être
« multivecteurs »." Et c’est ce que l’on va voir sur Energy Observer
souvent comparé au Solar Impulse de la mer.« Ce n’est pas un délire, il va y avoir une extrapolation industrielle » ajoute Florence Lambert.
Et soyons fiers « On a les clefs en France pour peser dans ce secteur »
Ce bateau est un beau symbole de ce mix énergétique. Il va prendre de l’eau de
la mer, la stocker, la désaliniser grâce à l’électrolyse puis casser la
molécule H20 pour la compresser.
Le gros atout de l’hydrogène est d’être un carburant sans carbone, parfait
complément aux autres énergies. Cet aspect « carbone » a tout de
suite séduit AccorHôtels qui est un partenaire de l’aventure. « Avec
4 000 hôtels dans le monde, nous rejetons 4 millions de tonnes de CO2 »
rappelle Arnaud Herrmann directeur du développement durable du groupe. «On a un
défi important en terme de neutralité carbone.
Nous n’avons pas d’autres solutions que d’aller chercher une rupture
technologique. Un plan stratégique a été élaboré. On commence d’ailleurs à tester dans nos hôtels de nouvelles solutions ».
Pour Thélem Assurances qui accompagne aussi le projet, le dérèglement
climatique est un défi majeur. Il a aussi tout de suite été séduit.
Il y a évidemment
la technologie mais pas seulement.
Energy Observer se veut la
Calypso du 21ème siècle. Dans son tour du monde de 6 ans, 101
escales sont prévues. L’ambition : découvrir les lieux emblématiques du
monde de demain, sensibiliser les lieux à forts enjeux écologiques, collecter
des innovations, engranger des solutions innovantes. Le départ est donc prévu
en mai à St Malo avec une première escale à Paris. La Mairie soutient
d’ailleurs fortement le projet. A chaque escale, vous pourrez découvrir sur le
bateau même la progression de l’aventure en images. Les portes seront ouvertes
aux plus jeunes. La grande force d’Energy Observer : prouver les performances de l’hydrogène, mettre en avant ce modèle comme alternative aux énergies fossiles, démontrer que l’autonomie énergétique est possible et permettre aux données collectées d’être exploitées. L’aventure doit prendre fin en 2022. L'odyssée d’Energy Observer pour être plus précise. La transition énergétique pour sa part est en marche. Et elle n’est pas prête de s’arrêter.
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