Savez vous ce qu'est l'imago? C’est le processus de transformation de la chenille en papillon. Le stade final d'un individu dont le développement se déroule en plusieurs phases (en général cela commence par l'œuf, cela continue avec la larve, jusqu’à l’imago) . Un peu de sciences ne nous fait pas de mal. Imago c’est aussi le nom du nouveau lieu de restauration créé par GreenFlex. Il correspond à l’état d’esprit de celui qui se définit comme un designer de solutions durables. Son ambition : contribuer à la métamorphose de la société. Imago est aussi un vrai défi pour Greenflex. L’endroit était vacant. L’entreprise qui prône un « Good Future » a souhaité en faire un emblème du « Fast Good « et découvre ainsi un nouveau métier. Au menu : des produits savoureux, locaux, de saison pour un prix très raisonnable à quelques pas du musée Grévin. Au mur poussent des pleurotes qui servent à l’élaboration de soupes. Nourritures terrestres mais aussi spirituelles: à l’entrée, une œuvre d’art de deux mètres sur trois qui va changer tous les 3 mois. Imago s’est rapproché du 6B, lieu de création et de diffusion à Saint-Denis, pour sélectionner des artistes engagés. Enfin des employés qui vous accueillent avec le sourire pour vous en dire un peu plus sur le lieu et vous sensibiliser aux enjeux de l’alimentation durable. Imago,16 boulevard Montmartre mérite le détour pour déguster un bol délicieux et pourquoi pas échanger avec d'autres autour de grandes tables en bois.
Greenflex souhaite aussi en faire un lieu incontournable pour parler de
notre société en mutation et d'innovations. C'est tout l’enjeu des Imaginales
de Greenflex,ces débats d'un autre genre qui nous invitent à agir. Objectif :
parler aux acteurs du développement durable et aux personnes engagées mais pas
seulement.
Je suis donc ravie d’être aux côtés de Greenflex pour animer les débats
mais aussi les élaborer au rythme des tendances de la société.
Ce mardi 10 janvier était une grande première. Une salle comble pour une
question essentielle : Et si on imaginait 2017 autrement ?
Pour y répondre, le prospectiviste Philippe Cahen, auteur des Signaux faibles mode d’emploi chez Eyrolles, Elizabeth Pastore Reiss directrice générale
déléguée de Greenflex et Arnaud Herrmann directeur du développement durable d
'AccorHôtels.
Evidemment , quand on parle de 2017, le nom de Trump vient tout de suite à l’esprit,
il sera officiellement aux commandes dans 15 jours,. L’élection présidentielle
en France va aussi marquer cette année, c'est le moins que l'on puisse dire. Les préoccupations environnementales sont
de plus en plus fortes et dans le même temps le fossé se creuse entre ceux qui
croient à une transition et les sceptiques.
Elisabeth Pastore Reiss rappelle d’ailleurs l'étude menée en 2016 sur les
consommateurs. La fracture se creuse nettement. Elle va de pair avec le phénomène de peur
et de rétraction que l'on observe. Un repli sur soi symbolisé par Trump ou Poutine.
Une austérité qui n’enthousiasme guère.
Je sais, je vous ai plombé l'ambiance pour la fin de la semaine. Si nous
restons en surface, il est vrai qu'il y a de quoi se jeter dans la Seine. Mais
vous en êtes un peu loin en plein cœur du 9ème et surtout le débat a prouvé
qu'un peu d'agilité et d'intelligence collective aidaient à faire bouger les
lignes.
Philippe Cahen partage cet enthousiasme. Il n’hésite
pas à aller à contre-courant des idées reçues. Selon lui, Donald Trump n'aura pas
autre solution que d'être pragmatique. Il cite en exemple les OGM. « Les
OGM marchent mal aux Etats-Unis. La cause est purement économique: le marché
croule sous le blé, le marché du blé OGM chute. » Partant de ce constat pourquoi ne pas se dire que Trump fera des choix
pragmatiques ? Je vous laisse seuls juges. Je ne m’étendrai pas sur la nomination
d’un climato-sceptique à la tête de l’agence de l’environnement. ..
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEihFKSBhO2jd63-BbeNdQelAkiAJ_px0RuoTOPxqdRdDZOmXUPEQdoXr4SEeKEqMut-QDxImlinTKGFxXpUmK1IQ2fc32zgFBN_m9kE9n-qg8-56slDhBllC2MHMDExl5Mvn51z9sqm4vRT/s320/imago8.jpg)
Alors d'où vient l'espoir? Les entreprises ? Elles aussi sont au cœur
d'une mutation sans précédent.
AccorHôtels en est un exemple parfait qu'à Arnaud Herrmann décrit avec
beaucoup de franchise. « Cela fait 100 ans que l’hôtellerie faisait le même
métier, l’auberge date de l’origine des temps. En l’espace de 5 ans, ce secteur
a été transformé par l’arrivée des acteurs digitaux Les dirigeants qui ont
vu cette vague ne sont d’ailleurs plus dans l’entreprise.Il a fallu des années pour gérer 500 000 chambres. En 3 ans, Airbnb a rassemblé plus d’un million d’offres."
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhosyLa6XwSq40T8YqGmvrNcAySeGWJehEFahoia8QiPHyM6rUvZkBjA9M7WcYF0_Ns_ZrW9I9QvtqC5jejJsPEWwhCS5lNbtUM_JKVfLHdJdesPnlhkSfP6yi_x6cdzMcCchNlZepH2mma/s320/imago3.jpg)
Finalement ce témoignage trouve un écho dans les
solutions mises en avant par Elizabeth Pastore Reiss: il s’agit de rétablir la
confiance et aussi de personnaliser davantage l'offre pour répondre à une
demande. « On est de plus en plus dans l’égologie ». Parce que le consommateur devient exigeant. La question de la santé
est cruciale, on le voit avec la croissance constante du bio. AccorHôtels a d'ailleurs l'ambition de développer des filières locales et d'accompagner le retour de l'agroforesterie. Il faut dire que le doute s'est installé. On regarde parfois d’un autre œil le poisson dans notre
assiette. Je ne vous parle pas de poisson par hasard, avec le pitch Imaginale nous avons bouclé la boucle de notre
sujet.
Ce pitch met en valeur une initiative d’une start-up ou d’un collectif pour
changer le monde. ![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPyjOn0UuPhmHygcVZjcV50ey0_v4Mjcl3-UL7P0hy4eAX4KolY_Z0r4kRt_uU0MaY_k-lS1UkaTkdQvX2jDKvv5_fLC1oCQmvugaUOHVip7d8y1P0tzeGjuZJUWbNahwHQ2XdsrtM7W4_/s320/imago5.jpg)
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhPyjOn0UuPhmHygcVZjcV50ey0_v4Mjcl3-UL7P0hy4eAX4KolY_Z0r4kRt_uU0MaY_k-lS1UkaTkdQvX2jDKvv5_fLC1oCQmvugaUOHVip7d8y1P0tzeGjuZJUWbNahwHQ2XdsrtM7W4_/s320/imago5.jpg)
C est Patrick Fabre coordinateur du projet The Sea Cleaners aux côtés
d'Yvan Bourgnon qui est venu témoigner en cette année de l’océan. L’objectif :
construire un gigantesque bateau quadrimaran destiné à nettoyer les mers. Pour
rappel, 8 millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans chaque
année. Il faut 450 ans pour qu’une bouteille plastique se dégrade. Le “Manta”
fera 60 mètres de long pour 49 mètres de large. Des herses de 72 mètres
pourront être déployées pour collecter les plastiques dans n’importe quel océan
ou mer du globe.Le navire pourra recueillir jusqu’à 300 mètres cube de déchets jusqu’à leur acheminement dans le
centre de tri le plus proche. Pour ce projet à dimension industrielle, The Sea
Cleaners a décidé de bénéficier d’une campagne de crowdfunding. Elle a été
menée par KissKissBankBank et a été une belle réussite avec plus de 151 000
euros collectés. Patrick Fabre se réjouit d’avoir eu 2220 contributeurs.
Et l’aventure ne s’arrête pas là « On est pratiquement en train de
constituer une équipe avec certains de ceux qui nous ont suivi. »
Une belle preuve que derrière nos écrans il y a des hommes et des femmes. C’est
peut-être la clé.
Pour Philippe Cahen si « beaucoup des citoyens développent des
craintes dans notre société, c’est qu'ils se sentent mis de côté par la
technologie »
Cette technologie doit être au service de l’humain. Il suffit de trouver le bon équilibre.
Élisabeth Pastore Reiss parle d’ailleurs d’espoir. Et
Arnaud Herrmann évoque un moment charnière « Je
n’ai jamais vu autant de positivisme, de fraîcheur qu’au cours de ces 2 dernières
années. ». Après tout 2017 est une année 1. Celle qui marque le
changement.
Et les chiffres parlent : 58% des Français sont optimistes pour cette
année. Nous pouvons donc bel et bien imaginer 2017 autrement. Une belle
conclusion à cette première Imaginale. J’ai déjà hâte d’être à la 2ème.
Ce sera le 21 mars pour parler d’agriculture de demain.
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