Une fois n’est pas coutume je ne sortirai
pas ma plus grande plume sur ce blog. Pour être très franche, j’étais en train
de travailler sur un débat à venir quand j’ai vu arriver dans ma boîte mail le
dernier communiqué de l’ADEME. Je le trouve tellement parlant que
j’ai décidé de le reprendre quasiment in extenso. Après tout dans notre métier
actuel de journalistes, de nombreux chefs réclament de la « quanti ».
Inutile donc de se fatiguer à tout réécrire, cela va plus vite de faire du « copié-collé. »
Depuis que j’ai gagné mon indépendance, je prends un réel plaisir à écrire
comme je veux en y mettant ma patte. Dans ce cas précis, les chiffres parlent d’eux-mêmes.
Et font de toute façon la nique à certains de mes confrères qui affirment
encore que le développement durable coûte cher.
L’ADEME publie
donc son étude « Coût des énergies renouvelables en France ». En
résumé elle montre que le coût de ces énergies renouvelables poursuit sa baisse
rapide. Des filières comme le photovoltaïque, l’éolien, le bois énergie
atteignent un niveau de coût compétitif avec les technologies conventionnelles.
Voici le communiqué :
1)
« L’éolien, le photovoltaïque : des filières
de production d’électricité matures et compétitives
L’éolien terrestre est le plus
compétitif vis-à-vis des moyens conventionnels avec une fourchette de coûts de
production possibles comprise entre 57 et 91 €/MWh, selon la technologie
retenue, la vitesse de vent moyenne de son site d’implantation et les
conditions de financement. La fourchette basse ne peut cependant être atteinte
que si les meilleures conditions sont réunies. Cette technologie
est mature mais un potentiel d’innovation existe encore sur l’ensemble de la
chaîne de valeur des projets et notamment sur la conception des rotors et leur
contrôle. Avec le développement de la filière, l’optimisation logistique
(amélioration des technologies de transport, de gestion des chantiers, de
montage des équipements…) et la mise en œuvre des innovations, les coûts de
production des machines standards devraient baisser d’environ 10 à 15 % à
l’horizon 2025.
La filière photovoltaïque possède quant
à elle un potentiel d’innovation très important sur l’ensemble de la chaine de
valeur des projets. Avec un coût total de production des centrales au sol
photovoltaïques estimé entre 74 et 135 €/MWh, les meilleures d’entre elles
entrent donc également en compétition avec les moyens conventionnels et les marges de
progrès sont encore très importantes. En effet, les coûts d’investissements des
centrales au sol photovoltaïques ont été divisés par 6 entre 2007 et 2014. L’ADEME
estime que les coûts devraient continuer à baisser d’environ 35% à horizon
2025.
Ces perspectives de baisse de coût sont
encourageantes pour l’évolution du mix électrique français car l’éolien et le
photovoltaïque sont des filières qui présentent des gisements de développement
très importants pour la production d’électricité renouvelable en France.
Cependant, pour atteindre les objectifs fixés par loi de Transition Energétique
pour une Croissance Verte et la programmation pluriannuelle de l’énergie, des
soutiens de l’Etat restent nécessaires pour accélérer le rythme
d’investissement (appels d’offre, complément de rémunération, tarif d’achat).
Le soutien aux autres filières moins matures aujourd’hui (énergies marines,
éolien en mer…), est également important pour les emmener vers la compétitivité
et relever les défis de la Transition énergétique.
2)
Le bois : une solution de production de chaleur
intéressante pour les particuliers et les secteurs tertiaires ou industriels
Chez les particuliers, les solutions
bois énergie offrent des coûts de revient moins élevés que leurs concurrents
conventionnels : entre 48 et 103 €/MWh contre 84€ pour le gaz et 153€ pour
le chauffage électrique. Les pompes à chaleur air/eau sont également assez
compétitives. Néanmoins, pour ces deux filières (bois et pompes à chaleur), des
barrières importantes subsistent pour le passage à l’acte, telles que le coût
d'investissement initial élevé et les contraintes d'usages (pour le bois). Le
Crédit d’Impôt pour la Transition Energétique (CITE) reste donc un outil
essentiel pour leur développement.
L’alimentation en chaleur des bâtiments
collectifs, des industriels ou des réseaux de chaleur par les EnR représente un
potentiel très important. Pour ces installations de grande taille, les EnR (notamment bois
avec 48-110 €/MWh et géothermie avec 74-99 €/MWh) sont légèrement plus chères
que le gaz (actuellement particulièrement bas) et souffrent du niveau encore trop
faible de la fiscalité carbone. Ces différences justifient le maintien d'un système
de soutien (le fonds chaleur) pour atteindre les objectifs fixés par les
Pouvoirs Publics. Les EnR offrent également l'avantage de s'affranchir du
risque de long terme sur l'évolution des cours du gaz.
En résumé : Une opportunité
économique, énergétique et écologique pour les territoires
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEigqdGTLKtRB2YAXYH3uRLK6gEwK99_RMQZ7rRsiw8PDnTMxmz9oXrulteKpU0NQhQwvWYXnxpIQHSicsVIU3qzfco8sn0l_MiLe5aDvWpjRMq07lPDDGjpLFnD3H1Cv4So2SbNcFm3dq3w/s1600/enr.jpg)
A bon entendeur...
Rappelons qu’ en 2015, la part des énergies renouvelables a atteint 14,9% de la consommation finale :
· 49%
correspond à de la production de chaleur ;
· 34%
d’électricité ;
· 17%
de production de gaz ou de carburants renouvelables.
|
La Loi de Transition Energétique pour
une Croissance Verte (LTECV) formule des objectifs ambitieux : porter la
part des énergies renouvelables (EnR) à 32 % de la consommation finale
d’énergie en 2030.
Quand je vous dis que ce communiqué dit tout. Je repars de très bonne humeur pour le reste de la
journée.
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