Pas de publicité, pas de revente de données, autant dire que
la démarche ne rapporte rien à ceux qui ont créé Mutum. Ils ont donc décidé de
se diversifier et d’aller voir les entreprises et les universités. Pour à leur
manière changer notre modèle. Premier objectif : recréer du lien social
entre salariés. L’un d’entre eux en tant que particulier va s’inscrire sur
Mutum et finalement mieux découvrir ses collègues. Et pourquoi pas jouer au
tennis avec eux, prêter un objet voire développer un projet commun pour
l’entreprise ? Chaque année, les universités ont un budget de 6 millions
d’euros pour la formation. Pourquoi ne pas envisager de la même manière des
échanges de compétence ? L’université pourra à terme faire des économies.
Cergy, Bordeaux et Nice sont déjà tentées par l’aventure. Le modèle commence à
faire ses preuves. Incubé par Climate-KIC et le Comptoir de l’innovation, Mutum
a déjà levé un million d’euros avec la MAIF. Il franchit une étape avec une
nouvelle levée de fonds. Elle sera lancée cette semaine, le 26 janvier
précisément. Ce ne sera pas une levée de fonds classique. Mutum souhaite que la
plateforme appartienne à ses utilisateurs. La jeune entreprise fait donc appel
à 1001pact pour une campagne de crowdequity. Il s’agit purement et simplement
d’une prise de participation au capital de l’entreprise que vous financez. Mutum compte battre des records. La plus importante
levée de fonds de ce type a rapporté 900 000 euros, Mutum vise les 2
millions. Parce que ses fondateurs aspirent à une mutation de notre société.
« Il est hors de question de vendre mes parts pour faire de l’argent si je
quitte Mutum ». Mathieu Jeanne-Beylot est catégorique. « L’argent
doit être un outil. Désormais l’argent sert à faire de l’argent et cela ne
fonctionne plus. ».
Le but ultime : rendre les objets accessibles à tous et
améliorer le niveau de vie de chacun au quotidien. Si vous proposez des
baby-sittings, si vous prêtez quelques petits objets, vous pourriez en retour
obtenir une location de planche à voile ou de skis (on y revient) pour vos
vacances. Et vous pourriez envisager à terme de prêter votre voiture ou même
votre maison gratuitement. Je vous vois sourire. Figurez-vous qu’une maison est
déjà présente sur Mutum et certains utilisateurs se disent prêts à proposer
leurs véhicules. Mutum doit juste avancer sur la problématique de l’assurance. Cette
économie du partage n’est pas seulement bénéfique pour les humains que nous
sommes, elle a un impact positif sur l’environnement. Prenons une perceuse.
Savez-vous, si vous en avez une, que vous ne vous en servirez que 8 minutes
dans toute votre vie ? Même si celle-ci est longue. Quel beau
gâchis ! On comprend mieux que la proposer gratuitement à son entourage
est très intéressant. Mathieu s’est livré à un petit calcul en prenant en
compte la fabrication, le transport, l’usage de cet objet qui n’est vraiment
pas notre quotidien.
Le résultat est sans appel : pour une ville de 10
millions d’habitants, si nous ne disposions plus que 5 perceuses pour 10
personnes contre 8 actuellement, nous économiserions l’équivalent d’une centrale
à charbon de 500 MWh.Mutum compte bien
sur la mobilisation des citoyens pour faire bouger les lignes. Peu d’argent
suffit. L’AMF a donné son accord pour un ticket d’entrée à 30 euros. La
campagne de crowdequity va durer 2 mois. Mathieu Jeanne-Beylot espère
construire ainsi un modèle vertueux autour de 3 principes : confiance,
solidarité et entraide. Je vous promets
que je ne vous parle pas d’un monde de bisounours. Et bientôt, il faut l'espérer, la jeune
génération ne regardera peut-être plus de la même manière sa trottinette ou sa petite voiture :)
j'utilise ce site!
RépondreSupprimermon code parrain : https://www.mutum.com/signup?gfcode=JarEIvmH
on est de + en + j'ai l'impression c'est cool !