lundi 17 septembre 2018

No stress au travail ou comment se créer des "bulles"


La semaine commence bien car je reviens à mon blog en vous parlant de sujets de société et surtout je sais que je ne suis pas stressée.J’ai bien conscience que je vais faire des envieux.
Je vous rassure : il m’arrive de répéter 3 fois à mes enfants de faire leurs devoirs,j’ai des coups de rush dans la préparation d’un débat et en tant que présidente du conseil syndical, je m’en prends parfois dans les dents.
Mais globalement j’ai de la chance car en journaliste indépendante, je peux structurer ma vie à ma façon et avoir des bulles de respiration. Même en pleine journée. Je suis privilégiée.
Car c'est la clé pour bien vivre son stress. Plutôt « comprendre et mieux gérer son stress »

C était le thème de la conférence d'ouverture de la semaine, «Travaillez heureux » organisée par Multiburo qui depuis plus de 30 ans propose des solutions flexibles en bureaux, coworking et salles de réunion au cœur des principaux quartiers d’affaires de Paris mais aussi Bruxelles, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Toulouse, Anvers et Genève. Toute la semaine sera riche en informations sur le sujet.
Le stress, la thématique peut sembler tarte à la crème, me direz-vous. Certains commencent d'ailleurs à se rebeller, ils estiment qu’on nous bassine avec le bonheur au bureau. Ils ont le droit au malheur après tout 😊
Mais la réalité est bien là. 30 % des salariés français se disent touchés par le stress.
Cela fait autant d’effet sur notre organisme que le tabagisme passif. Quand on vit à Paris, notre état est donc encore plus désespéré avec la pollution. 
Une journée sur 2 de travail est perdue en raison du stress. Sans parler du coût économique : le chiffrage est estimé à 2 à 3 millions d’euros de pertes par an.




Ils étaient donc 3 à venir en parler ce matin autour de Clément Fournier rédacteur en chef de e-RSE.net.

Coline Debayle, cofondatrice d’Artips tout d’abord, une "dose d'art au quotidien". Créée en 2013, Artips démocratise l'histoire de l'art à travers de courtes anecdotes ludiques sur des oeuvres d'art et leurs auteurs. Elles sont envoyées sous forme de newsletters. Pour un salarié c’est la « respiration » de quelques minutes dont je parlais.

Stéphanie Chambon conseil en nutrition, fondatrice de l’agence Recette d’Equilibre qui aide à améliorer la qualité de vie.

Après avoir travaillé dans la recherche médicale, Stéphanie a changé son fusil d’épaule et a décidé d’accompagner les salariés dans leur quotidien. Et surtout bannir le recours au « chimique »
Comme elle dit avec humour, « quand on travaille pour une entreprise pharmaceutique, on souhaite tout sauf donner des médicaments. »
Elle constate également que l’on demande souvent à des salariés de faire ce qu’ils ne savent pas faire. Pas de quoi nous décontracter.




Enfin dernier invité ce matin, Sebastien Bequart cofondateur de Gymlib. J’ai vu qu’il était passé sur BFM Business mais ce n’est pas cela qui le rend intéressant…

Son concept est simple mais très efficace : faciliter l’accès aux salles de sport car 70% des Français se désabonnent au bout d’un an.
Il propose donc un abonnement unique dans 2000 salles de sport qui permet d’aller en illimité où l’on souhaite à proximité de son travail ou de chez soi, le tout co-financé par l’entreprise.





Reprenant leurs échanges, je ne vais pas vous livrer des solutions miracle mais des bons conseils pour être mieux.

Comme le dit Coline Debayle, nous sommes tous envahis par le travail. Impossible parfois de déconnecter du smartphone. Je suis la première donc ne me jetez pas la pierre. « Autant mettre un peu du reste de la vie dans ce même travail. » explique Coline. Sébastien a été lui-même surpris du nombre de personnes qui prennent du temps pour faire du sport. C’est une nécessité

La sédentarité est désormais le quatrième facteur de risques devant le tabagisme.
En 1960, on parcourait à pied 6 kilomètres en moyenne par jour en 1960.
En 2010 seulement 600 mètres.
Les Français ont perdu 1h30 de moyenne de sommeil par nuit.
40% d’entre eux dorment moins de 6 heures.
Pour Stéphanie Chambon, il faut simplement « comprendre que l’on a le choix ». (Enfin pas toujours de changer son réveil) Ne pas subir mais s’organiser pour avoir des temps de pause dans le temps de travail. C’est le cas avec les anecdotes d’Artips que l’on peut raconter au diner du soir. C’est encore mieux d’impliquer l’entreprise. C’est ainsi qu’Artips a travaillé avec St Gobain pour mettre en avant l’histoire et les valeurs du groupe. Les salariés découvrent ou redécouvrent leur entreprise et cela donne du sens.

Sebastien Bequard qui est passé par un cabinet de conseil se souvient de sa formation « comment dire non à son manager ». Je ne pense pas que ce soit la tendance dominante. Et pourtant dire non a du bon.

« Relativiser l’importance de son travail pour l’entreprise » c’est aussi une piste. Mais là encore celui qui est broyé et détruit par un supérieur qui le harcèle ne va sûrement pas approuver.

Pourquoi ne prendre aussi le temps le soir de cuisiner sans regarder Top Chef et de choisir ce que l’on a dans son assiette mais sans se mettre de stress et surtout « garder du plaisir » pour reprendre l’expression de Stéphanie.

Sur le papier c’est idéal et très «tendance » mais Coline rappelle à juste titre qu’il y a 2 mondes : ceux qui peuvent se préoccuper de leur « bonheur au travail » et les autres qui doivent juste travailler. L’hôtellerie c’est sûrement très sympa comme le dit Manu mais c’est loin d’être fun. En même temps si vous traversiez la rue, vous feriez déjà quelques pas pour lutter contre la sédentarité…Je dis cela, je ne dis rien.

Alors que faut-il faire ? Je commence moi-même à me perdre. Le maître-mot serait peut-être : « construire ». En résumé vous avez passé une journée de merde mais vous avez au moins réussi à accompagner votre fils pour qu’il réussisse son exercice de maths. Vous avez fait quelque chose de votre journée…Et donc vous construisez à petits pas.

J’ai aussi envie de retenir 2 idées positives. Le stress d’abord peut être bon. C’est cette adrénaline juste avant de monter sur scène ou d’interviewer quelqu’un. Je parle de mon cas mais en journaliste qui se respecte, je suis égocentrée 😊
 

Et surtout souriez ! Comme l’a rappelé Clément Fournier. Car vous libérez plein d’endorphines et au final vous dégagez des ondes positives pour vous et les autres. Même en vous forçant un peu. Donc je vais continuer à sourire. Même si j’ai l’air niais.