vendredi 8 février 2019

Sur les pavés, la plage...


J’ai eu l’opportunité comme tous les ans de participer au Press Day de Veolia.
C’est toujours un grand plaisir car l’organisation est au cordeau : vidéo, duplex et mapping zénithal (on ne sourit pas dans le fond de la salle).

Je passerai sur les résultats de l’entreprise qui ont été bons en 2018 et le seront encore en 2019, nous assure son PDG Antoine Frérot. Comme je suis patronne de mon blog, j’ai décidé de passer outre l’angle économique du sujet, vous le découvrirez bien ailleurs.

Le thème de la matinée était : « Climat, et maintenant ? » Veolia déploie des solutions pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre : efficacité énergétique, recyclage, chaudière biomasse…Un grand groupe a l’avantage de ses grands moyens.




De belles initiatives ont été mises en lumière à travers des duplex comme de la récupération de chaleur fatale en Pologne à Postdam, un réseau de chaleur au Mans alimenté par la valorisation des déchets de la ville. Et même l’utilisation des grignons d’olive, ces sous-produits du processus d'extraction de l'huile d'olive composés des peaux, des résidus de la pulpe et des fragments de noyaux dans les chaudières de l'usine Renault de Tanger.

Peut-être est-ce parce que j’ai travaillé assez récemment sur la chaleur renouvelable mais j'ai trouvé cela efficace sans avoir les yeux qui brillent, ces sujets avaient pour moi un air de déjà-vu. Ces projets sont nécessaires, pèsent parfois lourds financièrement (un investissement de 14 millions d’euros au Mans) et réduisent les émissions de CO2 et de GES.  Je n’ai rien à redire mais j’ai eu envie de m’attarder sur un sujet un peu plus neuf à mes yeux : la chaleur dans les villes. Peut-être parce que les beaux jours me manquent. Mais attention dans quelques années ce sera peut-être moins bien.

Veolia n’a pas hésité à mettre en image ce que pourrait être notre monde à plus de 3 degrés en 2100 (et cela pourrait être pire). Nous ne serons plus là pour le voir (enfin moi c’est certain) mais sachez que l’été à Paris, il fera régulièrement 50 degrés. 

En attendant la canicule, il fait déjà bien chaud à certaines périodes de l'année et heureusement des hommes (et des femmes) innovent pour notre confort. Vous le savez tous, on observe dans les villes ce que l’on appelle des îlots de chaleurs urbains quand la température monte.

Les températures peuvent être supérieures de 5 à 10°C par rapport à celles de la campagne. Pour aider les collectivités à s’adapter à ces situations, Veolia a développé des solutions. L’une d’elles consiste à rafraîchir les chaussées grâce à un dispositif d’humidification automatique. Une autre prévoit la mise en place de pavés évaporatifs, alimentés par les eaux pluviales. La technique vient du Japon.

https://www.lemoniteur.fr/article/l-eau-nouvelle-alliee-du-rafraichissement-urbain.1974004Un démonstrateur a été mis en place au cœur de la ZAC Toulouse Montaudran AerospaceIl est composé de 130 M2 de pavés poreux à rétention d'eau (c'est tout moi:)) principalement alimentés par les eaux pluviales collectées à proximité et épurées. Le système peut diminuer de 2 à 3° C la température ressentie. Il vient d'être mis en place sur le pôle multimodal de Nice. Les passagers peuvent attendre au frais. La ville de Milan s'intéresse aussi de très près à cette innovation. Bref sous les pavés, la plage…

On peut dire que ce système répond parfaitement à nos besoins d’adaptation. Mais jusqu’à quand ? Veolia a choisi l’optimisme pour cette matinée face aux journalistes. Le groupe estime pouvoir apporter sa pierre à l’édifice. Selon lui, en innovant, les métiers de l’eau, de l’énergie et des déchets permettraient de réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre. 
Promis, je ne vous parlerai pas des collapsologues…