vendredi 1 juillet 2016

Du nouveau dans les assiettes


‘Nous sommes ce que nous mangeons’. Ce n’est pas moi qui le dis mais Charles Kloboukoff, le président-fondateur de Léa Nature. Son entreprise est de plus en plus florissante. Je vais vous en parler d’ailleurs. Car nous souhaitons manger autrement ou du moins savoir ce que nous mangeons. Les sujets commencent à fleurir et en ce début d’été, les conférences de presse se multiplient. Ce n’est sûrement pas un hasard. Il y a l’engagement des entreprises, des associations mais aussi des fondations. Je souhaiterais vous parler d’une d’entre elles en particulier : la Fondation Daniel et Nina Carasso. Une fondation philanthropique familiale sous l’égide de la Fondation de France. Ses missions sont nombreuses : permettre d’expérimenter des solutions pour une agriculture durable, financer la recherche et des projets innovants ou encore jouer un rôle d’influenceur en diffusant des outils et des bonnes pratiques. La tâche est rude. Il suffit de rappeler quelques chiffres. 300 millions d’hectares de terre sont trop dégradés dans le monde pour être cultivés. L’eau devient de plus en plus rare et précieuse : d’ici 2030 le déficit hydrique global devrait atteindre 40%. On compte 800 millions de malnutris chroniques dans le monde. Dans le même temps, l’obésité est une pandémie qui affecte 1 milliard d’individus.
Ce sont tout de même 50% des emplois qui sont pourvus par les systèmes alimentaires.

 


En 5 ans d’existence, la fondation Daniel et Nina Carasso a déjà consacré 5,4 millions d’euros à soutenir 55 projets. Dans le monde mais aussi chez nous. La France doit avancer sur le sujet. Le magazine Cash Investigation consacré aux pesticides a ouvert les consciences. Pour faire bouger les lignes, la Fondation a décidé de soutenir 8 projets dans l’Hexagone destiné à promouvoir des systèmes alimentaires innovants ainsi que l’économie circulaire. On peut citer la ville de Mouans-Sartoux dans les Alpes-Maritimes très engagée dans le développement durable. Elle a ainsi été la première à mettre en place une cantine 100% bio. La Fondation a choisi de soutenir le projet de développement d’une maison de l’agriculture durable qui permettra d’installer d’autres agriculteurs dans la région et de poursuivre la pédagogie. Autre exemple, parisien cette fois-ci , l’Association Zone-AH! Elle valorise les drèches de micro brasserie pour en faire du compost mais aussi de l’alimentation animale. Parmi les objectifs : créer une coopérative pérenne.

La dynamique est bel et bien en marche. Alors que j’assiste à la conférence de la Fondation, je reçois un communiqué enthousiasmant. L’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse ouvre un appel à projets de 500 000 euros qui permettra de financer des projets d’animation pour accompagner des groupes d’agriculteurs vers l’agro-écologie. Une mesure prise dans le cadre du plan Ecophyto II qui vise à réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici 10 ans. L’agence de l’eau financera pendant un an jusqu’à 50% des frais de personnels chargés de conseiller et de former des groupes d’agriculteurs qui souhaitent réduire significativement l’utilisation de pesticides et s’engager dans l’agro-écologie. Certains esprits plus critiques souligneront à juste titre qu’il est plus facile de soutenir des convaincus que de faire bouger les plus récalcitrants. Les exemples cités en sont une preuve et pourtant je suis de plus en plus persuadée que nous allons regarder au plus près ce qu’il y a dans notre assiette dans les années à venir. Nous mangeons déjà moins de viande et les vidéos dans les abattoirs vont éclairer un peu plus nos choix.


Quand je vois le succès de Léa Nature dont je parlais en début d’article, je suis convaincue. Cette entreprise pionnière avec des marques comme Jardin Bio et Floressance ne cesse de creuser un sillon depuis 20 ans. Ce sont plus de 400 produits labellisés AB et sans huile de palme. 80% de son catalogue est fabriqué en France. JardinBio représente la première croissance du marché avec une hausse de 27,5% en volume. Je suis particulièrement sensible à Karéléa marque dédiée au contrôle des sucres dans l'alimentation. Nous consommons tout de même 4 fois plus de sucre que nécessaire. Dans les produits de la marque, vous ne trouvez aucun édulcorant de synthèse ni édulcorant intense. Ce sont exclusivement des arômes et des colorants naturels. Le secret de fabrique : le maltitol, un substitut du sucre d'origine végétal. Son impact est réduit sur la glycémie et les calories et en prime pas de carie. Quand vous le goûtez, vous ne sentez aucune différence. Cerise sur le gâteau (non sucré) Karéléa est vendu en grande surface. C’est bien la preuve que chacun peut décider de consommer autrement. Si cet article vous a donné faim d’en savoir plus, sachez que la Fondation Daniel et Nina Carasso organise les Premières Rencontres de l’agriculture durable. Ce sera le 8 novembre prochain à l’Institut Pasteur.

 

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