mardi 10 février 2015

Un temps d'avance pour la planète

Quand on aborde le développement durable au sein d'une entreprise, il vaut mieux être assez prudent. J'avoue, malgré toute leur bonne volonté, ne pas avoir été totalement emballée par le discours très "sociétal" d'HSBC. Cette banque , comme d'autres déclare regarder de très près ces investissements. Elle peut arguer que depuis la crise tout a changé. Quand les scandales éclatent, le greenwashing s'affiche. Et les détracteurs se frottent les mains. Alors plutôt que des beaux discours, j'apprécie plus volontiers la stratégie plus globale d'une entreprise. C'est le cas de Veolia. Leader traditionnel de la gestion des déchets, il doit évoluer. Car les déchets deviennent une ressource, les déchets deviennent de l'énergie. Veolia a décidé donc de se recentrer. Pour évidemment éponger sa dette mais aussi pour répondre à une demande. En Hongrie il développe donc un réseau de chaleur à base de paille et de bois. En Chine, il traite l'eau d'un leader des mines et des métaux. Au Brésil, il crée une première dans le traitement des boues huileuses de Petrobras. Il innove en France avec Castorama pour proposer des matériaux qui serviront à élaborer un plan de travail pour cuisine. Et j'en passe. Car bientôt Veolia sera très engagé sur le marché encore naissant du démantèlement. Récupérer ces matières parfois souillées pour en faire une seconde vie. Le groupe avait pris le temps ce mardi d'une matinée presse pour dévoiler ses projets. C'est une machine de guerre structurée. Déjà 300 à 400 projets reperés dans les 5 ans à venir. La matière grise entre en action.

 

L'innovation est son moteur principal. C'est ce que n'a cessé de marteler son PDG Antoine Frérot. Les villes de demain ne seront plus les mêmes. Et la gestion des déchets elle-même évoluera. Le groupe teste ainsi du tri "télé-opéré". Plus besoin de toucher les déchets, le tri s'opère à distance sur un écran. J'avoue avoir testé: il me manque encore l'acuité et la rapidité nécessaires. La gestion des déchets 2.0 voire 3.0. Parce que le monde bouge. Et si en prime cela fait du bien à la planète. Beaucoup d'entreprises ont conscience qu'elles ne seront pérennes qu'en s'adaptant, tout comme l'homme. L'animal politique en est encore loin. Avis à ceux qui rejoindront Paris pour la Cop 21!

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