mercredi 1 avril 2015

L'avenir est aux entrepreneurs intelligents

Il y a des rencontres enthousiasmants. Je ne le cesse de vous le dire. J'en ai encore eu la preuve cette semaine avec Navi Radjou. De passage à Paris, il est venu parler de son dernier livre "l'Innovation Frugale " au siège de Bouygues Immobilier. Si vous êtes très pessimiste, ne lisez pas les lignes qui suivent ou sinon vous serez très dépressif. (et je ne vous parle pas de ma mère) Le monde change bien plus vite qu'on ne le croit. Aux Etats-Unis les "makers" font la preuve qu'avec un peu d'ingéniosité, on peut fabriquer des choses plus que sympathiques. Rassurez-vous : un médicament n'est pas à la portée du premier venu. En revanche Ikea pourrait avoir très chaud aux fesses si vous décidez de faire vos meubles personnalisés. Les ateliers ou Fab Lab se démultiplient: lieux de rencontres, ils offrent la possibilité de donner libre cours à son imagination. J'avoue ne pas être très douée de mes 10 doigts et ne pas avoir la patience ni le talent pour fabriquer un objet. Certains se souviennent encore avec horreur de ma tentative d'élaboration d'un scoubidou...Mais l'idée me séduit bien. Et que dire de ses puces de la taille d'une carte de crédit qui peuvent servir à fabriquer des appareils électroniques, Rapsberry Pi en tête. C'est fascinant !



 


Le citoyen a les moyens de décider ce qu'il veut. Il n'hésite à le dire. Certains se rassemblent pour faire des ateliers de réparation d'objet: une façon constructive de dire non à l'obsolence programmée. Les entreprises doivent être sensibles à la demande. Certaines commencent à faire appel à des sociologues ou des anthropologues pour mieux percevoir l'environnement humain. C'est assez drôle finalement. Aurions-nous oublié que nous sommes des humains en plongeant dans le profit à tout prix? Oubliez toutes les idées de décroissance. Navi Radjou nous parle d'un autre mode de fonctionnement: faire mieux avec moins. Les pays émergent ont montré l'exemple mais les pays matures commencent à comprendre qu'il ne faut pas passer à côté. Les entreprises vont devoir apprendre à collaborer avec les plus petites, à partager leurs moyens de transports, leurs employés voire leurs clients. Comme l'homme s'adapte au changement climatique, l'entrepreneur doit s'adapter à un monde où le produit n'est plus imposé d'en haut. Alors une devise: faire des produits abordables, simples et durables! Certains diront que c'est impossible. Et pourtant ce modèle se façonne depuis Google qui crée le smartphone modulaire jusqu'aux produits cosmétiques de bo-ho green quasiment naturels et moins chers que les produits traditionnels. Et nous ne parlons pas de low-cost! En produisant différemment, en enlevant un surplus d'emballages et en faisant moins de publicité, il est possible d'économiser un peu d'argent. Certaines entreprises sont déjà en marche. Ravi Nasjou cite Tarkett ou encore Auchan et Accor. Il est clair: celles qui ne comprendront pas ce paradigme disparaitront. Sacré défi! Cette nouvelle économie est aussi celle de la transition énergétique. Il va falloir secouer le cocotier, les amis !

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