mercredi 15 avril 2015

Un peu plus responsables mais encore sévèrement coupables


En matière de responsabilité environnementale et sociétale, les Américains n'ont rien à nous apprendre.
J'en suis ravie. C'est ce qui ressort de l'étude d'Oekom research . Cette agence de notation extra-financière indépendante et très pointilleuse a analysé la performance des entreprises. En ce qui concerne la responsabilité environnementale et sociale (RSE) les entreprises européennes réalisent une notation moyenne de 40,6 sur une échelle de 0 à 100 (meilleur score), alors que les entreprises basées aux Etats-Unis atteignent un score moyen de seulement 25,2. Nous pouvons en être fiers.
Dans les secteurs où le volume de marchandises et services échangés entre les deux zones économiques est
particulièrement élevé (c’est-à-dire le secteur automobile, le secteur de la machinerie, et l’industrie chimique), les entreprises européennes réussissent également mieux en terme de responsabilité.
Le rôle du consommateur est flagrant quand on voit le classement.
C'est ainsi que les bons élèves sont les fabricants de produits ménagers . Les entreprises du secteur automobile prennent la seconde place du classement.Au bas du classement on retrouve les secteurs , pétrolier et gazier, l'immobilier et quand même... la grande distribution. Comme quoi le consommateur n'est peut-être pas si puissant....


Parmi les secteurs qui ont enfreint le plus fréquemment au moins l’un des dix principes
du Pacte Mondial des Nations Unies, l’industrie des métaux & mines et le secteur
pétrole & gaz se placent dans les premiers : plus d’une entreprise sur trois viole au
moins un des principes, notamment dans le domaine de l’environnement et des droits
humains. En troisième place de ce classement, l’industrie du textile comptabilise une
entreprise sur cinq (20,7%) ayant déjà commis une violation des Principes du Pacte
Mondial. Les violations dans ce cas portent principalement sur les droits du travail et se
retrouvent en grande majorité dans la chaîne d’approvisionnement. Finalement H&M qui a une politique engagée est plutôt pas mal dans le genre.
Mauvaise nouvelle quand même: presque la moitié des entreprises (49,7%) ne manifestent que peu ou pas d’engagement dans le domaine de la responsabilité sociale. Moins d’une entreprise sur six (16,3%) satisfait aux critères sectoriels spécifiques minimums de management durable définis par Oekom research et a donc reçu le statut Prime d’Oekom. Dans ce domaine il n' y a pas à dire, l'argent est le nerf de la guerre.Matthias Bönning, Directeur de la Recherche chez Oekom research  estime que « l’incitation pour les sociétés à structurer leur système de gestion durable conformément aux critères des investisseurs augmente avec chaque euro investi selon des critères responsables »

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