jeudi 10 mars 2016

Objects connectés: Engie sur tous les fronts

Avez-vous bien conscience que vous êtes entourés de capteurs ? Ils transmettent des données et permettent de les analyser .Ne prenez pas peur ! Ce n’est que le début d’un phénomène : le fameux internet des objets .J’en parlais il y a peu dans ce blog. Il faut dire que les médias en sont friands. On nous appâte pour ne pas dire qu’on nous bassine avec la montre connectée. Mais aussi votre brosse à dents ou encore votre voiture…  La petite partie immergée de l’iceberg. Toutes les entreprises s’en emparent. Elles ne peuvent rester sur le bas-côté. C’est le cas d’Engie qui en a fait l’objet (c’est le cas de le dire) de l’une de ces matinées dédiées à l’innovation. C'était la semaine dernière. Une fierté d’abord : les capteurs intelligents, le groupe pratique depuis des années. Tel un Monsieur Jourdain de l’IOS mais il s’agit désormais d’en faire une « valeur ajoutée ». Une formule récurrente désormais.

Engie a tout compris en s'appuyant sur le savoir-faire de Sigfox, opérateur télécom de l’internet des objets. 1,2 millions de m2 de réseaux et 7 millions d’objets connectés. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En quelques années, cette entreprise française a connu un essor sans précédent car le procédé est devenu plus simple et beaucoup moins coûteux. Engie a donc pris une participation dans cette jeune structure en participant il y a un an à sa levée de fonds de 100 millions d’euros. Chacun son rôle : Sigfox véhicule la donnée et Engie la rend claire. ‘Les objets doivent être le moins intrusif que possible, ce qui compte ce sont les données que l’on remonte et la visibilité que cela peut apporter. Il y a des risques mais l’infrastructure est sécurisée, et les données sont codées" a expliqué Thomas Nicholls, vice-président en charge de la communication chez Sigfox. De quoi satisfaire les journalistes friands de questions sur la sécurité. Ils étaient d’ailleurs quelques-uns à s’interroger une nouvelle fois ce jeudi matin.

Pour Engie, l’internet des objets est plus que séduisant. Le groupe gère tout de même l’énergie de 15 000 sites en France, que ce soient des bâtiments des conseils généraux, des lycées, des collèges mais aussi de l’habitat collectif, des hôpitaux... Recueillir des données est bien précieux pour le smart-metering ou suivi intelligent de la consommation. Pour ce faire, le groupe a besoin de 6 objets connectés. Des capteurs de température ambiante, de température de tuyauterie, des compteurs de gaz, d’eau chaude sanitaire, des capteurs de téléalerte....Il y a un an environ ce type de capteurs connectés n’existait pas ou coûtait très cher, environ 250 euros pièce. La collaboration a porté ses fruits, le prix a été divisé par 3. Ces objets connectés font aussi évoluer les métiers du groupe. Les agents ne relèvent plus les compteurs en masse mais peuvent privilégier un travail d’expertise. Et quand il s’agit de maintenance ces agents peuvent intervenir seulement quand c’est nécessaire. Au final Engie revendique de vendre du service industriel. Le groupe a pris un abonnement auprès de Sigfox pour 15 000 objets. Il en a déployé à l’heure actuelle 1500. Mais ce n’est qu’un début. Il estime que son potentiel atteindra sous les 3 ans 100 000 objets. Quand je vous dis que l’internet des objets est désormais incontournable. Et ce ne sont pas des gadgets…A suivre...

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