mardi 22 mars 2016

Une goutte d'eau peut-être...mais un début

Etre résolument optimiste ce n’est pas facile tous les jours. Tu te lèves ce 22 mars avec une pêche d’enfer. Tes projets avancent, ton fils chante ‘I feel good ‘ à tue- tête. Et puis l’horreur revient. Après Istanbul, Bruxelles. Les attentats. L’incompréhension. L’envie de faire disparaître ces décérébrés. Je descends à la boulangerie du coin. Du bon pain fait par ce boulanger d’origine algérienne. Et je souris. On est fait pour vivre ensemble quand même. Et puis je reviens devant mon écran pour vous parler de la Journée Mondiale de l'Eau. C’est ce mardi mais évidemment ce ne sera pas à la Une des journaux. Ce n'est guère joyeux non plus. 2,6 millions de personnes. meurent encore chaque année de maladies liées à l'eau insalubre. Parmi eux 1,8 million d'enfants. Une personne toutes les 10 secondes. L’horreur là encore que dévoile un nouveau spot de l’ONG SOLIDARITÉS INTERNATIONAL. Dans l’indifférence ou presque. Les raisons de se battre sont là aussi. https://youtu.be/ivj1zTpwtbM

 

Pour nous permettre d’ouvrir les yeux SOLIDARITÉS INTERNATIONAL dévoile les résultats du sondage Odoxa 2016 réalisés dans le cadre de son Baromètre de l’eau 2016. En voici les grands enseignements : 95% des Français donc quasiment tous nos con-citoyens considèrent que l'accès à l'eau potable est un enjeu important, mais ils se disent mal informés à 57% et appréhendent mal l'ampleur du problème.
Nous avons l'eau courante depuis des décennies donc difficile d'imaginer que ce fléau cause plus de décès que les guerres, les catastrophes naturelles ou le sida. Boire est encore une action mortelle pour des millions de personnes à travers le monde.  Cette réalité pourrait un jour nous rattraper comme le terrorisme.
La forte inégalité d'accès à cette ressource vitale n'est pas perçue non plus.
Les Français sous-estiment très fortement leur propre quantité d'eau potable consommée. Le volume moyen estimé est de 51 litres, soit quatre fois moins que le volume réel consommé qui est de 200 litres. Un quart des Français cite même « moins de 10 litres ». Les enfants dans le monde sont en première ligne : 40% des écoles et des établissements de santé dans les pays en développement ne disposent pas d'installations de base pour l'eau, l'hygiène et l'assainissement. Et pourtant 50% des risques de diarrhées qui tuent chaque jour 1000 enfants de moins de 5 ans pourraient être évités grâce au seul lavage des mains à l'eau et au savon.
 



Parce que je suis optimiste, je me dis qu’il doit y avoir des solutions.
 
Comme le souligne Alain Boinet, fondateur de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL « l’accès à l’eau nécessite une mobilisation de tous les instants dès cette année 2016 afin qu’il devienne une réalité pour tous d’ici 2030 comme le prévoient les ODD » à savoir les Objectifs de développement durable aux Nations-Unies. En gardant toujours mon regard confiant, je cherche ce qui est mis en place. Des solutions techniques existent. On peut ainsi mieux capter et utiliser l'eau de pluie. En développant de petites infrastructures de stockage. De petits aménagements ou l'amélioration du travail du sol permettent aussi, en retenant l'humidité, d'améliorer les rendements des cultures.
L'autre grand défi est de diminuer les quantités prélevées dans les fleuves et les nappes souterraines pour l'irrigation. Et évidemment de faciliter le quotidien. 
Ainsi au Kenya, dans le bidonville de Matharé, à Nairobi, la compagnie des eaux et de l’assainissement a installé des distributeurs d’eau potable. Ils marchent, comme dans une banque, avec une carte de retrait. Un réservoir, connecté au réseau, procure une eau de bonne qualité, et beaucoup moins chère. Il s'agit encore d'un projet pilote. Cela peut sembler anecdotique mais chaque goutte d’eau compte. Il serait complexe de tout passer en revue, je vous y invite avec grand plaisir. Car en ce 22 mars bien sinistre je veux croire encore en la capacité des hommes de faire bouger les lignes. Et de s’entraider.



 

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