lundi 16 novembre 2015

Dire oui à la planète pour dire non au terrorisme

J'aimerais encore vous parler aujourd'hui de belles innovations. J'en ai quelques-unes en réserve. J’y ai même consacré ce lundi un déjeuner. Le plaisir parisien par excellence qui devient aujourd’hui notre étendard. Si nous avions su en pestant contre la tasse de café à 5 euros....
Pour revenir à mon sujet, je m'étonne encore à chaque rencontre de voir l'optimisme des jeunes entrepreneurs et...des moins jeunes convaincus de donner du sens à ce qu'ils font. Oui mais voilà j'ai aussi envie aujourd’hui d'être plus personnelle. Parce qu'il y a eu ce 13 novembre 2015. Ce blog ne s'appelle pas Energie Positive par hasard. Il parle d'énergie mais pas seulement, en revanche il se veut toujours positif. Pas bisounours mais résolument engagé. Avoir les bonnes questions pour des réponses appropriées. Accomplir un journalisme de solutions. Parler ce qui fonctionne et nous permet d'avancer. Le réchauffement climatique est inévitable mais nous avons les moyens de nous adapter. J'ai envie de dire que nous avons cette force-là. C'est aussi parce que l'homme peut être futile, léger, insouciant qu'il peut dans certaines circonstances être droit, profond et fort. 

Dans deux semaines ce sera donc la Cop21. Elle sera évidemment maintenue. Pas question de reculer. Car nous sommes tous liés. Dans cette galère, serait-ce le bon mot ?  Nous avons pris un peu plus conscience ce 13 novembre que ce qui se passe ailleurs peut nous impacter ici dans notre quotidien. Beyrouth, Damas, Tripoli, Brazzzaville. Cela peut être l'enfer. Je n’ose plus m’attarder ce lundi sur les réseaux sociaux de peur de découvrir un nouveau visage souriant qui s’est effacé à jamais. Et pourtant il faut rêver d’un monde meilleur… Et réduire notre empreinte carbone est l’une des solutions…Quand je vois que la Chine et l'Inde s'engagent sur la voie des énergies renouvelables, que le Maroc inaugure le plus grand parc solaire au monde pour avoir bientôt 40% d'énergies issues du renouvelable ou encore que le Costa Rica revendique son autonomie, je jubile. Vous devez vous demander pourquoi je reviens à mon cheval de bataille dans des temps si douloureux. Je vous comprends. L'émotion est forte...même pour moi, je vous rassure. Ce n’est pas si saugrenu car l’une des clés de la lutte contre le dérèglement climatique comme celle de la lutte contre les terroristes de Daesh sera de ne plus dépendre des énergies fossiles.
 
http://www.lalibre.be/actu/international/voici-comment-se-finance-l-etat-islamique-564769f33570bccfaf07c4b8L'Etat islamique installé en Syrie et en Irak alimente ses caisses grâce à la vente du pétrole. Des réseaux de contrebandes sont mis en place entre le Kurdistan irakien et la Turquie. Ce pétrole représenterait près de 40% de ses revenus. Et que de dire des voisins….le Qatar et l'Arabie Saoudite sont assis sur les premières réserves de gaz et de brut au monde. S’il faut faire des choix, ils devront être économiques. L’argent est le nerf de la guerre climatique et mondiale qui est engagée. Bombarder ? Beaucoup posent la question. En cet instant précis , ne rien faire serait incompréhensible aux yeux de beaucoup mais ne devrions-nous pas réfléchir à nous engager autrement ? Dominique de Villepin affirmait il y a quelques temps qu’il va falloir être stratège, user de ruses. Disons-le, face à la tragédie réfléchir sur l’impact économique de nos choix à long terme ferait presque rire jaune. Et pourtant… Si nous changions de dimension ? Attention je ne dis pas que rouler en voiture électrique et se chauffer aux déchets ne nous rendra plus vulnérables aux attaques de fanatiques ! J’exprime simplement la conviction que d’autres modèles pourraient changer la donne…
Mon idée n’est pas neuve . Elle va au-delà de la question du pétrole. Le GIEC affirmait dans son 5ème rapport que « le changement climatique allait accroître indirectement les risques de conflit violent. » La zone contrôlée par l’Etat islamique correspond ainsi à des territoires très touchées par les sécheresses. Pour Charles B. Strozier professeur d’histoire à l’Université de New-York dans Reporterre « l’avènement de Daesh n’est pas directement lié au réchauffement climatique mais celui-ci a créé le terreau propice. C’était une condition nécessaire mais non suffisante. » Le terrorisme vient de nous frapper en plein cœur. Une nouvelle fois. Plus durement, je le sens. Les dangers du dérèglement climatique nous semblent sûrement bien plus lointains surtout par un mois de novembre clément.
 
Mais au final passer à côté de la Cop21 serait passer à côté de tous les enjeux d’un monde interconnecté. Alors Messieurs, ne fermez pas la porte à toutes les manifestations qui étaient prévues pour cette occasion! Car il faut expliquer encore et encore ! Les Parisiens retournent dans les cafés, ils voudront peut-être aussi participer à faire avancer la question climatique à leur façon. Tous en terrasse et ailleurs… Le temps de la prise de conscience est venu. Nous ne vivrons plus comme avant mais nous avons la capacité de nous adapter…comme je le disais. De faire face. Si nos politiques sentent cette force,ils écouteront peut-être- enfin ou un peu plus-le citoyen. Notre planète, c’est la beauté qui nous entoure mais aussi la paix. L’un ne va décidément pas sans l’autre. On peut être positif sans être naïf.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire